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  • Baptiste Gouret | Crée le 23.01.2024 à 15h22 | Mis à jour le 23.01.2024 à 15h22
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    Philippe Gomès et Philippe Michel, élus de Calédonie ensemble, sollicitent l’État pour intégrer le capital de la SLN et en prendre temporairement le contrôle pour permettre à l’usine de Doniambo de sortir de la crise. Photo Baptiste Gouret
    Face au refus d’investir d’Eramet, le groupe politique demande que le futur pacte nickel instaure une participation de l’État au capital de l’usine de Doniambo pour qu’il en prenne temporairement le contrôle. Un moyen d’assurer la pérennité du complexe métallurgique dans une logique de souveraineté nationale.

    Sera-t-il possible de convaincre les industriels de remettre au pot pour sauver les entreprises métallurgiques calédoniennes ? C’est ce qu’espère le groupe de travail sur le nickel, qui a formulé une demande en ce sens aux actionnaires des usines vendredi soir, après trois jours de réunions. Une solution illusoire, selon Calédonie ensemble, du moins pour la SLN. "On le sait, Eramet [actionnaire majoritaire de la SLN à 56 % NDLR] ne veut plus mettre un sou dans sa filiale calédonienne, alors qu’ils ne sont pas en difficulté, qu’ils ont réalisé 180 milliards de bénéfices en 2022 et qu’ils prévoient d’investir 240 milliards dans les trois prochaines années en Indonésie, au Gabon, en Argentine…", fustige Philippe Gomès, élu Calédonie ensemble au Congrès et à la province Sud.

    L’Agence de participations de l’État

    Face au refus de l’actionnaire de référence de la SLN de mobiliser ses financements en Nouvelle-Calédonie et sa volonté "de longue date" de se séparer de l’usine de Doniambo, le seul moyen de sauver le complexe métallurgique de Nouméa serait "un retour de l’État actionnaire", assure Calédonie ensemble. Pour le groupe politique, c’est vers cette perspective que doit tendre le futur pacte nickel.

    Ce dispositif, déjà mis en œuvre pour de grands groupes français tels qu’Alstom, Engie ou encore Airbus, consisterait en une prise de contrôle de l’usine par l’Agence de participations de l’État (APE), qui deviendrait majoritaire dans son capital. Un apport financier qui rendrait possible le maintien de l’activité à court terme et offrirait un délai pour trouver un nouveau partenaire industriel. Cette solution répondrait parfaitement aux prérogatives de l’APE, juge Calédonie ensemble. "Elle a pour mission d’intervenir dans des secteurs économiques stratégiques qui contribuent à l’indépendance du pays et pour des entreprises en difficulté, dont la disparation pourrait entraîner un risque systémique ou une perte d’indépendance. Donc l’Agence de participations de l’État serait parfaitement dans son rôle en intervenant pour la SLN", justifie Philippe Gomès.

    Ce contrôle temporaire de l’usine de Doniambo s’inscrirait également dans une logique de "souveraineté économique" défendue par Bercy et pourrait faire partie, suggère Calédonie ensemble, du plan "France 2030" présenté par le président de la République. "Le premier des six leviers de ce plan, c’est de sécuriser l’accès aux matières premières, on est en plein dedans", poursuit l’ancien député. Le sujet pourrait même être soutenu dans les sphères de l’Union européenne, qui tente justement de sécuriser son approvisionnement en nickel face à la Chine et aux États-Unis.

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