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  • AFP | Crée le 10.08.2025 à 14h00 | Mis à jour le 10.08.2025 à 14h00
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    Selon les auteurs de l’étude, ses conclusions soulignent l’intérêt de ces grandes aires marines protégées, pour atteindre 30 % de protection des océans d’ici 2030, objectifs de la COP15. Photo Archives LNC / Anthony Tejero
    Des scientifiques ont mis en évidence l’utilité de très grandes aires marines protégées pour encourager la biodiversité, après avoir étudié celle mise en place dans l’archipel des Chagos, dans l’océan Indien, dans une étude publiée jeudi 7 août.

    Une zone protégée géante de 640 000 km², une des plus grandes du monde, a été mise en place en 2010 dans cette région actuellement sous souveraineté britannique, mais dont le contrôle doit à l’avenir revenir à l’île Maurice. La pêche commerciale et les activités extractives y sont interdites. Les chercheurs, qui publient leurs conclusions dans la revue Journal of applied ecology, y ont suivi les déplacements d’espèces de tortues de mer (tortue imbriquée), de raies manta de récif et de plusieurs oiseaux marins.

    Les aires marines protégées (AMP) "sont souvent conçues pour protéger des richesses locales comme des barrières de corail et la faune associée", explique Alice Trevail, chercheuse à l’université d’Exeter, l’une des auteurs.

    "Protéger les grands animaux mobiles"

    L’utilité d’une version plus étendue de ces espaces de protection a été débattue par les scientifiques, dans la mesure où certaines espèces très mobiles pourraient en dépasser facilement les limites. Mais, "nous avons aussi démontré leur nécessité pour protéger les grands animaux mobiles, qui ont de très longs rayons de déplacement", souligne-t-elle. Les animaux étudiés dans l’étude sont ainsi restés quasi exclusivement (à 95 %) dans le périmètre protégé, malgré leurs déplacements liés à la nourriture, à la reproduction ou à leurs habitudes de migration locale.

    Les chercheurs ont aussi modélisé l’efficacité d’une aire plus petite de 100 000 km². Selon eux, 97 % des points de passage des raies manta et 94 % de ceux des tortues se trouveraient dans la zone protégée, qui resterait donc efficace. En revanche, le chiffre descend à 59 % pour les oiseaux marins, qui voyagent sur de plus grandes distances.

    Ces conclusions soulignent aussi l’intérêt de ces grands espaces de protection pour atteindre 30 % de protection des océans d’ici 2030, objectifs de la COP15 biodiversité de 2022, relèvent les auteurs. Ils rappellent que les niveaux de protection restent inégaux, des activités "dommageables" à la biodiversité comme la pêche restant autorisées dans certains espaces pourtant théoriquement protégés.

    Les chercheurs jugent aussi les résultats "particulièrement pertinents" compte tenu du changement de souveraineté qui s’annonce dans la région. Le Royaume-Uni a signé en mai un accord pour rétrocéder à l’île Maurice l’archipel des Chagos, tout en prévoyant le maintien d’une base militaire américano-britannique sur l’une des îles, dans cette région stratégique.

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