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  • A.F.P. | Crée le 02.12.2025 à 09h01 | Mis à jour le 02.12.2025 à 11h10
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    Un homme transporte une femme à travers les eaux de crue à Hat Yai, dans la province de Songkhla (sud de la Thaïlande). Photo : AFP / Arnun CHONMAHATRAKOOL
    Secouristes et militaires s’activent pour déblayer les routes et porter assistance aux populations du Sri Lanka et d’Indonésie, de Malaisie et de Thaïlande touchées par des inondations qui ont causé plus de 1.160 morts et plusieurs centaines de disparus en quelques jours.

    Un cyclone au Sri Lanka et une tempête exceptionnelle en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie, en particulier sur la grande île de Sumatra, ont provoqué des pluies torrentielles dans la région, déjà en pleine période de mousson. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le déploiement d’équipes d’intervention rapide et de matériel essentiel.

    Cet événement est "un rappel supplémentaire de la façon dont le changement climatique engendre des phénomènes météorologiques plus fréquents et plus extrêmes, aux conséquences désastreuses", a déclaré à la presse à Genève le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

    À Sumatra, le bilan des inondations s’est encore alourdi lundi, passant à 593 morts et 470 disparus, a annoncé l’agence de gestion des catastrophes. "L’eau m’arrivait jusqu’au cou", témoigne Misbahul Munir, 28 ans, habitant d’Aceh Nord, à la pointe nord de Sumatra, surpris par la montée des eaux alors qu’il était au volant de sa voiture. Dans sa maison, "l’eau monte à environ deux mètres. Tous les meubles sont abîmés. Je n’ai plus que les vêtements que je porte", ajoute-t-il avant de fondre en larmes.

    Pour les habitants réfugiés dans les centres d’accueil, "les conditions sont préoccupantes. Il y a des femmes enceintes et des jeunes enfants", explique-t-il, ajoutant qu'"il n’y a plus d’électricité".

    Pression sur le président indonésien

    Arrivé lundi matin dans le nord de l’île de Sumatra, le président indonésien Prabowo Subianto a annoncé que "la priorité du gouvernement était désormais d’envoyer immédiatement l’aide nécessaire". Il a annoncé le déploiement d’avions et hélicoptères pour les opérations de secours, en plus des trois navires militaires déjà dépêchés dans les zones les plus touchées, où de nombreuses routes restent impraticables, en raison de la boue et des débris.

    Le président subit une pression croissante pour déclarer l’état d’urgence nationale face à la catastrophe naturelle la plus meurtrière du pays depuis le tremblement de terre et le tsunami qui ont fait plus de 2.000 morts en Sulawesi, en 2018. Contrairement à son homologue sri-lankais, le dirigeant indonésien n’a pas lancé d’appel à l’aide internationale.

    Au Sri-Lanka, "la catastrophe la plus importante de notre histoire"

    Dimanche, la pluie avait cessé sur l’ensemble du Sri Lanka, quand les autorités se sont lancées dans une opération de secours de grande envergure.

    Le gouvernement sri-lankais a utilisé des hélicoptères militaires pour secourir les personnes bloquées par les inondations et les glissements de terrain provoqués par le cyclone Ditwah. L’un d’eux s’est écrasé dimanche soir au nord de Colombo.

    Au moins 390 personnes ont été tuées, et 352 autres sont toujours portées disparues, selon un bilan actualisé lundi des autorités srilankaises.

    Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l’état d’urgence, s’est engagé à reconstruire les zones dévastées après la catastrophe "la plus importante de notre histoire", a-t-il déclaré samedi dans un discours.

    Il a reçu lundi un appel téléphonique du Premier ministre indien Narendra Modi, qui l’a assuré du soutien continu de New Delhi aux efforts de secours et de reconstruction, ont indiqué des responsables indiens. Les pertes et les dégâts sont les plus importants au Sri Lanka depuis le tsunami dévastateur de 2004.

    Colère en Thaïlande

    Une grande partie de l’Asie est actuellement en pleine saison de la mousson, avec de fortes pluies provoquant parfois des glissements de terrain et des crues soudaines.

    Or le changement climatique affecte les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité de ces précipitations, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.

    Ces pluies torrentielles sont responsables d’au moins 176 décès dans le sud de la Thaïlande, avec l’une des inondations les plus meurtrières que le pays ait connues depuis dix ans.

    Le gouvernement a mis en place des mesures d’aide, mais les critiques de la population à l’égard de la gestion de la catastrophe se multiplient, et deux responsables locaux ont été suspendus pour des manquements présumés.

    De l’autre côté de la frontière, en Malaisie, où de fortes pluies ont également inondé de vastes étendues de terre dans l’État de Perlis, deux personnes ont trouvé la mort.

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