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  • Cédric Simon/AFP | Crée le 26.06.2018 à 04h25 | Mis à jour le 26.06.2018 à 05h45
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    Alors que le ton était monté samedi entre le gouvernement italien et Emmanuel Macron, Guiseppe Conte s’est dit satisfait, dimanche, à l’issue de la rencontre.
    Union Européenne. La France et l’Allemagne appellent à des accords à plusieurs pays sur les défis migratoires pour contourner l’absence de consensus qui paralyse l’Union européenne sur ce problème.

    Alors qu’étaient réunis dimanche à Bruxelles les dirigeants de seize pays pour un mini-sommet sur les questions migratoires, le bras de fer en Méditerranée entre les ONG humanitaires et le gouvernement italien s’est poursuivi. Un navire de l’ONG allemande Lifeline a été bloqué au large de Malte avec 239 migrants à son bord, l’Italie puis Malte lui ayant refusé l’accostage.

    La « réunion informelle » de dimanche à Bruxelles n’a pas débouché sur des mesures concrètes, mais elle a été « utile », a estimé le président français Emmanuel Macron. Elle a notamment « permis d’écarter des solutions non conformes à nos valeurs, comme les stratégies de refoulement ».

    La solution « se construira uniquement sur la coopération entre les Etats membres de l’UE, que ce soit une coopération à 28 ou entre plusieurs Etats qui décident d’avancer ensemble », a-t-il ajouté, faisant écho aux déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel.

    « Nous sommes tous d’accord pour réduire la migration irrégulière, pour protéger nos frontières », a déclaré Mme Merkel. Mais quand un consensus n’est pas possible, « nous voulons réunir ceux qui sont volontaires pour trouver un cadre commun d’action ».

    Elle avait évoqué plus tôt la nécessité de trouver des « accords bilatéraux ou trilatéraux dans l’intérêt mutuel », en partant du principe que le sommet à 28 programmé les 28 au 29 juin à Bruxelles, « n’apportera pas encore de solution globale au problème des migrations ».

    Mme Merkel et M. Macron ont notamment mis l’accent sur la nécessité de résoudre le problème des « mouvements secondaires », c’est-à-dire des demandeurs d’asile qui se déplacent dans l’UE, au lieu de rester dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’attente d’une décision sur leur cas.

     

    « Il faut sauver Merkel »

    C’est pour y mettre fin que le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, menace d’instaurer un refoulement unilatéral aux frontières des migrants. Contre l’avis d’une chancelière fragilisée, qui souhaite des décisions concertées avec ses voisins.

    « L’idée au départ de cette réunion, c’était un peu de sauver Merkel », soulignait même une source diplomatique, avant ce mini-sommet boycotté par les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie) mais auquel l’Italie a participé.

    Le Premier ministre italien Giuseppe Conte s’est dit « très satisfait » à l’issue de la rencontre, lors de laquelle il a exposé ses propositions.

    Rome a notamment appelé à « dépasser » le principe du Règlement de Dublin, qui confie aux pays de première entrée dans l’UE la responsabilité des demandes d’asile, et dont la réforme est au point mort depuis plus de deux ans, en raison notamment de l’opposition frontale des pays de Visegrad, opposés à toute mesure de répartition.

    L’Italie demande aussi dans son texte des « sanctions financières » contre les pays n’accueillant pas de réfugiés, comme le souhaite aussi M.Macron.

    Tous les pays européens sont désormais d’accord pour renforcer les frontières extérieures de l’UE.

     

    Centres d’orientation

    Mais ils continuent de se diviser sur leurs responsabilités dans la prise en charge des migrants tentant de rejoindre l’Europe, comme de ceux s’y trouvant déjà. Et ce malgré la chute massive des arrivées sur les côtes européennes constatée depuis 2016. Le Premier ministre belge, Charles Michel, a évoqué l’idée de créer des « centres d’orientation ou des hotspots », en référence aux idées encore floues de créer des « plateformes de débarquement » des migrants secourus en mer, y compris hors de l’UE (le nom de la Tunisie est souvent cité), et des centres d’accueil de migrants dans les pays de transit.

    Ces projets visent à pouvoir distinguer en amont, avant les périlleuses traversées de la Méditerranée, quels migrants sont effectivement éligibles au droit d’asile et à décourager les autres de tenter le périple.

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