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  • | Crée le 27.09.2025 à 08h18 | Mis à jour le 27.09.2025 à 08h18
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    Les nouvelles découvertes sur le crâne Yunxian 2 découvert en Chine en 1930 pourraient signifier qu’il y a eu des membres beaucoup plus anciens d’autres hominidés primitifs comme l’Homme de Neandertal ou Homo sapiens. Photo d'illustration AFP / Gil Cohen-Magen
    La reconstruction numérique d’un crâne d’un million d’années suggère que les humains auraient pu se séparer de leurs ancêtres 400 000 ans plus tôt qu’on ne le pensait auparavant, et ce en Asie plutôt qu’en Afrique, selon une étude publiée vendredi 26 septembre.

    Ce crâne écrasé découvert en Chine en 1990 et baptisé Yunxian 2 était jusqu’ici considéré comme appartenant à Homo erectus, un ancêtre de notre espèce. Mais, grâce aux technologies de reconstruction modernes, un groupe de chercheurs a découvert sur le crâne des caractéristiques – telles qu’une capacité cérébrale a priori plus importante – le rapprochant d’espèces telles que l’Homo longi ou Homo sapiens, que l’on pensait n’avoir existé que plus tard dans l’évolution humaine.

    "Une évolution humaine plus ancienne et plus complexe"

    "Cela change beaucoup de choses", a assuré Chris Stringer, anthropologue au Musée d’histoire naturelle de Londres et membre de l’équipe de chercheurs, dont l’étude a été publiée dans la revue Science. "Cela suggère qu’il y a un million d’années, nos ancêtres s’étaient déjà divisés en groupes distincts, ce qui indique une division évolutive humaine beaucoup plus ancienne et plus complexe qu’on ne le pensait auparavant", a-t-il exposé.

    Si ces conclusions s’avèrent justes, cela signifierait qu’il pourrait y avoir eu des membres beaucoup plus anciens d’autres hominidés primitifs comme l’Homme de Neandertal ou Homo sapiens. Cela "brouille également les pistes" concernant les hypothèses établies de longue date, selon lesquelles les premiers humains se seraient dispersés en partant de l’Afrique, a indiqué à l’AFP Michael Petraglia, directeur du Centre australien de recherche sur l’évolution humaine de l’université Griffith, qui n’a pas participé à l’étude. "Un changement majeur pourrait être en train de se produire, l’Asie de l’Est jouant désormais un rôle clé dans l’évolution des hominidés", a-t-il estimé.

    Reconstruction virtuelle

    L’étude a utilisé des techniques avancées de tomodensitométrie, d’imagerie par lumière structurée et de reconstruction virtuelle pour modéliser un Yunxian 2 complet. Les scientifiques se sont appuyés sur un autre crâne similaire pour façonner leur modèle, qu’ils ont ensuite comparé à plus de 100 autres spécimens. "Yunxian 2 pourrait nous aider à résoudre" le grand flou autour d’un "ensemble confus de fossiles humains datant d’il y a 1 million à 300 000 ans", a déclaré Chris Stringer dans un communiqué de presse.

    Une série de recherches récentes a chamboulé les connaissances sur les origines humaines, à l’image de l’Homo longi, reconnu comme nouvelle espèce et proche parent de l’homme en 2021. "Les fossiles comme Yunxian 2 montrent à quel point nous avons encore beaucoup à apprendre sur nos origines", a ponctué Chris Stringer.

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