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  • AFP | Crée le 13.06.2025 à 10h01 | Mis à jour le 13.06.2025 à 10h07
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    Le vol d’Air India avait embarqué 230 passagers et 12 membres d’équipage. Il n’y aurait qu’un seul survivant. Photo AFP / Sam Panthaky
    Un Boeing 787 d’Air India s’est écrasé jeudi 12 juin à Ahmedabad dans le nord-ouest de l’Inde, peu après son décollage à destination de Londres, faisant au moins 265 morts dont une vingtaine dans les bâtiments qu’il a percutés avant de s’embraser.

    Il n’y a qu’un seul survivant connu parmi les 242 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner, fleuron du constructeur américain, qui s’est écrasé à Ahmedabad, peu après son décollage pour Londres. Les équipes de secours indiennes, accompagnées de chiens, ont fouillé les débris fumants dans la nuit à la recherche de corps. Auparavant, les pompiers avaient dû éteindre l’épave en flammes après que le Boeing eut percuté des bâtiments à l’heure du déjeuner, entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.

    Un responsable de la police locale, Kanan Desai, a déclaré à la presse que "265 corps ont été amenés à l’hôpital", ce qui signifie que 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est écrasé sur un centre d’hébergement de personnel médical. Le Département de la santé de l’État du Gujarat, dans le nord-ouest de l’Inde, avait auparavant indiqué qu’un occupant de l’avion avait survécu et avait été hospitalisé.

    Une boule de feu orange

    Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – ainsi que douze membres d’équipage. "Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé", a témoigné un habitant. "Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu." "Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion", a pour sa part rapporté le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.

    "Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leurs familles", a-t-il poursuivi, "le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient".

    L’appareil long-courrier avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon la direction générale de l’aviation civile indienne. Il a presque aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser "hors du périmètre de l’aéroport", a indiqué la même source.

    Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui peine à prendre de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de descendre progressivement puis de heurter des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.


    Les secours évacuent les corps des bâtiments touchés. Photo AFP / Sam Panthaky

    "La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots", a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X. Le président américain Donald Trump a déploré le "terrible" crash, ajoutant que les États-Unis étaient prêts à fournir "immédiatement" toute aide qui serait nécessaire. Il a affirmé que "personne" n’avait "la moindre idée" des causes de l’accident. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a pour sa part exprimé ses "pensées" pour les "passagers et leurs familles". Quant au roi Charles III, il s’est dit "extrêmement choqué". Un centre d’accueil pour les proches des victimes a été installé à l’aéroport Gatwick de Londres où devait atterrir le vol d’Air India.

    Premier crash d’un B-787

    Le constructeur Boeing a déclaré être en contact avec la compagnie et à apporter son soutien. Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02 % à Wall Street après le crash. Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient chacun des équipes pour soutenir leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB), qui s’est saisi du crash, selon un communiqué gouvernemental.


    Le Boeing 787 d’Air India s’est écrasé jeudi 12 juin sur des immeubles d’une zone résidentielle. Photo AFP / Sam Panthaky

    Le président d’Air India, Natarajan Chandrasekaran, a déclaré qu’une cellule d’urgence avait été mise en place pour soutenir les familles à la recherche d’informations. Le gouvernement du Gujarat a de son côté appelé les familles de victimes à fournir des échantillons d’ADN pour aider à identifier les corps. Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a indiqué prévoir 110 millions d’euros (plus de 13 milliards de francs) pour les proches des victimes, s’engageant par ailleurs à couvrir les frais médicaux des blessés.

    Un aéroport au milieu d’un quartier résidentiel

    Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés. "Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu", a-t-il rapporté, "beaucoup étaient calcinés". Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’État du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.

    Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture en France du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel du secteur de l’aéronautique, près de Paris, où était attendu le nouveau patron du constructeur américain, Kelly Ortberg.

    La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore (sud), faisant 158 morts. En 1996, un avion de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec un appareil de Kazakhstan Airlines, causant la mort de 349 personnes.

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