L'année 2011 a été sportive. Du 27 août au 10 septembre, la Calédonie accueille les Jeux du Pacifique, 14^es du nom, avec plus de 3 000 athlètes venus de 22 pays. Un événement, car c'est seulement la 3^e fois après 1966 et 1987. Cela ne s'est plus reproduit depuis. Des infrastructures sortent de terre pour l'occasion : piscine de Koutio, Arène du Sud... Les Cagous dominent, avec plus de 280 médailles, dont près de la moitié en or. Merci à la nageuse Lara Grangeon, impériale. Nicolas Sarkozy, président de la République, est présent à la cérémonie d'ouverture.

Une poignée de semaines plus tôt, l'ambiance était moins à la fête. Le 6 août, en marge d'un conflit lié aux tarifs pratiqués par Air Calédonie, une fusillade éclate à Maré entre deux collectifs : celui des usagers et celui pour la défense des populations les plus démunies. Le bilan est lourd : quatre jeunes tués et une trentaine de blessés.

Encore avant, les 17, 18 et 19 mai, trois marches contre la vie chère rassemblent près de 25 000 personnes réparties entre Nouméa, Koné et Lifou.

Cette année est mouvementée sur le plan politique, avec cinq gouvernements : celui présidé par Philippe Gomès, puis quatre dirigés par Harold Martin, les deux premiers ayant duré chacun deux semaines. Rock Wamytan, lui, retrouve le 19 août la présidence du Congrès, après une première élection annulée par le Conseil d'État. Quatre mois auparavant, Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-Mer, était venue pour tenter d'éteindre l'incendie institutionnel.

Le brasier est aussi en forêt : 10 000 hectares partent en fumée en 2011, le double de 2010.

Fort heureusement, l'année se termine par un geste de paix : Pierre Frogier et Rock Wamytan sont reçus, ensemble, par le pape Benoît XVI au Vatican.