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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 06.12.2024 à 13h56 | Mis à jour le 06.12.2024 à 13h56
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    Yvan Grayel, représentant régional de la Croix-Rouge, a présenté la plateforme d’intervention régionale, abandonnée en 2014 et relancée officiellement ce vendredi 6 décembre. Photo Baptiste Gouret
    Mise en sommeil en 2014, la Plateforme d’intervention régionale océan Pacifique sud (Pirops) a été officiellement relancée, ce vendredi, par l’antenne calédonienne de la Croix-Rouge française. Financée par l’AFD, elle a vocation à prévenir les risques naturels et sanitaires et à répondre aux crises humanitaires qui en découlent.

    Dans une région particulièrement touchée par le changement climatique, où les catastrophes naturelles et leurs conséquences sur les populations se multiplient, c’est un nouvel outil stratégique important dont vient de se doter la Croix-Rouge française en Nouvelle-Calédonie. Ce vendredi 6 décembre, l’association a relancé sa Plateforme d’intervention régionale océan Pacifique sud (Pirops), lors d’une cérémonie rassemblant des représentants de l’État, de l’AFD et des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (Fanc).

    Un dispositif qui avait été suspendu en 2014, après sept ans d’activité, notamment en raison "de difficultés de financement", rapporte Yvan Grayel, représentant régional de la Croix-Rouge. La plateforme dispose cette fois d’une enveloppe de 2,7 millions d’euros (322 millions de francs) de l’AFD, en grande partie dédiée au financement du "projet 3 Océans" qui vise à former les équipes de Pirops.

    Kits d’hygiène et de cuisine

    Concrètement, la plateforme d’intervention sera composée de sept personnes de la Croix-Rouge, réparties entre la Nouvelle-Calédonie, Fidji et le Vanuatu. Elles travailleront à la préparation des risques, à l’organisation d’éventuelles interventions d’urgence en cas de catastrophes naturelles (séisme, éruption volcanique, tsunami…) ou d’épidémies dans la région et au "relèvement des populations" affectées par ces crises. La prévention se traduira surtout par la préparation de matériel, notamment des kits d’hygiène et de cuisine, à acheminer jusqu’aux familles sinistrées. Actuellement, la délégation calédonienne de la Croix-Rouge est en mesure "de venir en aide à environ 500 familles" avec ce dont elle dispose dans ses locaux de stockage de Montravel, dévoile Yvan Grayel. À terme, l’objectif est "de disposer également de matériel sur place, dans les pays concernés, pour être au plus près des populations touchées", poursuit le représentant régional de l’association.

    En attendant, la Croix-Rouge travaille en étroite collaboration avec les forces armées calédoniennes, les seules capables aujourd’hui de transporter rapidement du matériel par voies aériennes et maritimes. Un partenariat "crucial" pour l’association.

    Au Vanuatu et aux Fidji dans un premier temps

    La relance de Pirops est aussi une aubaine pour renforcer la coopération régionale dans le Pacifique, d’abord entre les différentes antennes de la Croix-Rouge, mais aussi directement entre les États. Présente à la cérémonie ce vendredi matin, Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique, l’a rappelé : "La France est un État membre de la famille du Pacifique, et son engagement consiste à s’ancrer davantage dans la région et à renforcer la coopération régionale face aux risques d’influence étrangère qu’on connaît." L’ambassadrice a également évoqué les trois millions d’euros (360 millions de francs) engagés par la France ces trois dernières années pour répondre à différentes crises humanitaires et les 450 000 euros de matériel stockés à Nouméa et Papeete en prévision de nouvelles crises.


    Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique, a rappelé l’engagement de la France dans la réponse aux crises humanitaires survenues ces dernières années dans la région. Photo Baptiste Gouret

    La Pirops sera concentrée, dans un premier temps, sur le Vanuatu et les Fidji, pour des raisons "de proximité" et de relations historiques avec la Nouvelle-Calédonie. L’ambition reste de s’étendre aux autres îles du Pacifique menacées par le changement climatique. "On va travailler par étapes, indique Yvan Grayel. On ne peut pas se permettre d’être trop ambitieux, il y a déjà beaucoup de choses à faire."

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