- Anne-Claire Pophillat | Crée le 10.12.2025 à 16h51 | Mis à jour le 10.12.2025 à 16h51ImprimerLe projet de loi proposé par le gouvernement prévoit notamment que les clients devront prouver être majeur afin de pouvoir consommer du kava dans les nakamals. Photo DRAvec son projet de loi visant à encadrer l’ouverture et l’exploitation des nakamals, qui doit désormais passer au Congrès, le gouvernement entend limiter les éventuelles nuisances associées à ces établissements "en matière de santé et d’ordre public". L'exécutif souhaite, en parallèle, professionnaliser le secteur, en mettant notamment en place un système de licence. Explications.
Les gérants de nakamals vont peut-être bientôt devoir disposer d’une licence pour vendre du kava. Les membres du gouvernement ont arrêté, lors de la séance collégiale hebdomadaire ce mercredi 10 décembre, un projet de loi du pays encadrant l’ouverture et l’exploitation de ces établissements, présenté une première fois fin août avant son examen par le Conseil d’État, qui a donc donné son feu vert. Durcir la réglementation dans ce domaine est un "serpent de mer", indique Christopher Gygès, lors du point presse cet après-midi. "Cela fait plus de quinze à vingt ans qu’on en parle", déclare le porte-parole de l’exécutif.
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La réglementation pourrait bientôt se durcir pour les nakamals
Aujourd’hui, les nakamals sont considérés "comme des salons de thé". Or, s’il y en a "qui sont très bien, d’autres sont le théâtre de trafics de drogue", estime Christopher Gygès. Et l’absence de cadre légal favorise l’essor d’établissements "non contrôlés, notamment dans le Grand Nouméa", avec pour conséquence des "préoccupations en matière de santé et d’ordre public", sans compter "les troubles pour les riverains", ce qui peut "ternir l’image et la perception d’une pratique culturelle pourtant ancrée dans les traditions du pays".
Le kava interdit aux mineurs
Le projet de loi propose de mettre en place, comme mesure centrale, un système de licence, tel que cela existe déjà pour les débits de boissons alcoolisées. "Le gérant aura l’obligation d’avoir une licence, et il y aura un certain nombre d’obligations à respecter afin de l’obtenir, comme le fait de disposer d’une expérience suffisante pour assurer la préparation du kava", explique le membre du gouvernement. La vente de ce breuvage sera aussi interdite aux mineurs.
Parmi les autres obligations à respecter pour l’exploitant : garantir que le kava soit préparé selon des conditions de salubrité satisfaisantes. Dans le cas contraire, des sanctions, type amende et suspension, sont prévues. Le texte envisage également de pouvoir fixer un nombre maximal de structures, qui auront interdiction de s'installer près d’établissements scolaires ou de santé, ainsi que de déléguer la compétence aux provinces et aux communes, "afin qu’elles gèrent au mieux l’implantation des nakamals". Un délai de six mois sera laissé aux gérants afin de se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation.
Ce cadre, "très attendu par les communes et les riverains", insiste Christopher Gygès, ne sera instauré que si le texte est voté par les élus du Congrès (le jour de son examen n'est pas encore connu). "Au-delà de sanctionner", le projet de loi doit permettre "de professionnaliser l’activité, parce que les nakamals restent des lieux de vie qui ne doivent pas dériver en des lieux où il y a plus de drogue que de kava qui circule".
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