Depuis 1972, le FestPac, Festival des arts du Pacifique, organisé tous les quatre ans, préserve et valorise les arts et les cultures océaniennes. Après Hawaï en 2024, une 13^e édition à laquelle environ 2 000 artistes de 26 pays avaient participé mais à laquelle la délégation calédonienne n’avait pu se rendre en raison des émeutes, c’est au tour de la Nouvelle-Calédonie d’accueillir cet évènement emblématique de la région en 2028. Cette organisation a été actée jeudi 4 septembre lors de la passation de la rame au pays par Hawaï à la CPS (Communauté du Pacifique), à Nouméa.

Candidature en 2023

Cette cérémonie s’est tenue dans le cadre de la 8^e Conférence des ministres de la culture du Pacifique, ainsi que de la 42^e réunion du Conseil des arts et du Pacifique, qui se tenaient à Nouméa depuis mardi. L’objectif de cette rencontre était de se préparer à la conférence Mondiacult 2025 organisée par l’Unesco du 29 septembre au 1^er octobre et surtout d’officialiser la tenue du 14^e FestPac en 2028 en Nouvelle-Calédonie.

Le territoire – pays hôte de la 8^e édition du festival il y a 25 ans, en 2000 – a proposé sa candidature en 2023. Depuis, le gouvernement calédonien a collaboré avec la CPS et le groupe de travail WG FestPac afin de s’y préparer. Plusieurs consultations ont été menées (institutions, coutumiers, secteur privé, société civile) en avril et mai cette année, et un comité de pilotage ainsi qu’un comité technique ont été constitués pour structurer la démarche, explique le gouvernement. Puis, du 10 au 13 juin, une mission du groupe de travail WG FestPac est venue afin d’évaluer les conditions d’accueil sur place, que ce soit les sites pour les représentations, les logements, les conditions de sécurité, de transport…

La Nouvelle-Calédonie, "un carrefour de créations du Pacifique"

L’organisation d’une telle manifestation, pour Mickaël Forrest, membre du gouvernement en charge de la culture, représente "bien plus qu’un évènement artistique". Il s’agit d’une "célébration de notre identité océanienne partagée, une plateforme pour nos jeunes talents, un lieu de transmission intergénérationnelle et une vitrine pour dire au monde la vitalité et la force de nos cultures. Nous voulons faire du FestPac 2028 une étape majeure de notre destin commun, un moment où la Nouvelle-Calédonie sera le carrefour de toutes les voix, toutes les danses, toutes les créations du Pacifique". Afin de mettre sur pied l’événement, Mickaël Forrest a indiqué qu’il irait chercher des soutiens techniques et financiers notamment au niveau de la région.