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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 07.11.2025 à 12h27 | Mis à jour le 29.11.2025 à 17h34
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    Si le cluster NCT & I ne dispose pas de chiffres sur les exports, selon ces professionnels, certaines sociétés réalisent jusqu’à 30 % de leur chiffre d’affaires avec l’étranger. Photo Archives LNC
    Fondé il y a dix ans, le cluster New Caledonia Trade & Invest (NCT&I) s’attelle à développer l’export pour diversifier l’économie calédonienne dans une région qui offre "de nombreuses opportunités". Alors que le pays est frappé par une crise sans précédent, de plus en plus d’entreprises tentent de trouver de nouveaux débouchés à l’étranger pour ne pas mettre la clef sous la porte.

    "L’export, c’est devenu de la survie. Ça faisait un an que les équipes étaient au chômage partiel, mais lorsqu’on s’est ouverts vers nos voisins, cela a permis de les remettre au travail." Alban Goullet-Allard, à la tête de la société Isotechnic, à Ducos, a dû se tourner vers les marchés extérieurs pour surmonter, autant que faire se peut, la crise qui secoue le pays depuis les violences insurrectionnelles. Cette année, les exports représentent déjà près de 15 % de son chiffre d’affaires grâce à l’envoi de couvertures isolantes au Vanuatu et en Polynésie française. Face à la concurrence asiatique, et notamment chinoise, c’est bien la réputation de la fabrication calédonienne qui a su faire la différence. "Je n’étais pas du tout concurrentiel par rapport à d’autres produits importés, mais les nôtres tiennent beaucoup mieux dans le temps et sont adaptées à nos conditions climatiques, chaudes et humides, analyse ce chef d’entreprise. Le savoir-faire calédonien est reconnu en Mélanésie et même dans le Pacifique, ce qui peut créer des opportunités."

    L’ouverture à l'international, "une bouffée d'oxygène"

    Cet exemple n’est qu’une illustration du travail que mène depuis dix ans le cluster NCT&I (New Caledonia Trade & Invest), qui milite pour une diversification de l’économie calédonienne et de ses débouchés, davantage tournés vers l’export. Dans le contexte de morosité économique actuel, accentué par les violences du 13-Mai, les représentants de ce cluster l’affirment : les sociétés calédoniennes avec une partie de leur activité tournée vers l’extérieur "traversent mieux" cette période difficile. "Leur ouverture à l’international est une véritable bouffée d’oxygène et de plus en plus d’entreprises, jusque-là centrées sur la Nouvelle-Calédonie, n’ont plus le choix que de se tourner vers l’export, assure Denis Etournaud, coprésident du cluster, pour qui NCT&I, qui compte 80 sociétés adhérentes, doit aussi favoriser les échanges et donc ouvrir des passerelles entre les sociétés expérimentées dans ce domaine et celles qui tentent de se lancer. Objectif : "ancrer" l’export comme une "véritable filière d’avenir" dans le pays.


    Antoine de Plams, Denis Etournaud, Cédric Esteve (au premier plan), Alban Goullet-Alard, Aurore Klepper et Sylvain Castel, membres de NCT & I ont convié la presse, jeudi 6 novembre, pour dresser le bilan des dix ans d'existence du cluster. Photo Anthony Tejero

    Alors que ces businessmen "sentent un récent alignement des planètes avec le monde politique" pour développer ce secteur et "mieux intégrer" la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique, plusieurs marchés et secteurs ont été identifiés. Du côté de la production locale, le secteur agroalimentaire "commence à se développer", à l’image de l’Ocef qui a envoyé son premier conteneur de viande en Polynésie française et qui ambitionne d’envoyer des pommes de terre à Wallis-et-Futuna. Les "services" présentent également, selon le cluster, un fort potentiel, notamment les activités liées à la maintenance industrielle minière, où "l’expertise" calédonienne serait appréciée dans la région.

    Se tourner davantage vers l’océan Indien

    Pour l’an prochain, NCT&I entend mieux cibler les marchés en fonction des besoins. Tout d’abord en continuant de développer les échanges avec les clients "évidents" que sont les territoires français comme le Fenua, mais aussi en se concentrant davantage sur le bassin Indien et plus particulièrement sur le marché de La Réunion, qui compte près de 900 000 habitants, "où le tissu industriel reste moins développé qu’en Nouvelle-Calédonie". Les savoir-faire du Caillou en matière d’agritech intéresseraient notamment les Réunionnais.

    Quant aux marchés "plus complexes" anglo-saxons du Pacifique, chaque territoire peut représenter un levier de croissance pour certaines filières : la tech et l’agroalimentaire pour l’Australie, le BTP pour Fidji et le Vanuatu, l’industrie pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Autant d’opportunités que NCT&I, dont la devise est "s’adapter et anticiper", entend bien saisir pour tenter de redonner quelques couleurs à l’économie calédonienne.

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