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    Nouvelle Calédonie
  • P. Ch. | Crée le 13.03.2023 à 06h32 | Mis à jour le 13.03.2023 à 18h05
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    Une classe d'aide personnalisée en mathématiques, au collège Mariotti, à Nouméa, au cours de laquelle le référent innumérisme auprès du vice-rectorat, Cédric Thaumiot, aborde une autre approche des chiffres avec les élèves, notamment à l'aide de bouliers. Photo P. Ch.
    Comment faire dans la vie de tous les jours si on ne maîtrise pas aisément de simples règles de calcul ? Le vice-rectorat a fait de la lutte contre l'innumérisme une priorité, en instaurant notamment des heures d'aide personnalisée aux collégiens.

    Le chiffre laisse songeur, c'est pourtant bien le vice-recteur qui l'a annoncé, à la rentrée scolaire de février : "À leur entrée en 6e, moins d'un élève sur deux a un niveau satisfaisant en maths contre 75 % en Métropole", avait précisé Érick Roser.

    Si le niveau laisse à désirer en sixième, cela ne semble guère mieux au lycée. À la sortie du Lapérouse, beaucoup d'élèves peinent à répondre à une basique opération de calcul mental. Le résultat de 25X4 par exemple est loin d'être évident et demande parfois beaucoup de temps avant une réponse... fausse. "Bien sûr, tout dépend de ce qu'on veut faire plus tard, mais les maths ne sont pas forcément utiles dans mon métier", répond, pragmatique, un élève en 1re STMG.

    Boulier chinois et images mentales

    Ce n'est pas vraiment le point de vue de Cédric Thaumiot, enseignant de mathématiques au collège Mariotti, et référent "innumérisme" en province Sud, autrement dit l'équivalent de l'illettrisme pour les chiffres. "Si on a du mal à maîtriser les ordres de grandeur par exemple, cela peut s'avérer problématique pour distinguer les prix, ou lorsqu'on rend la monnaie." De même qu'une maîtrise défaillante de la langue française peut être handicapante au quotidien, de nombreuses opérations journalières peuvent ainsi se trouver compliquées par ces lacunes en raisonnement mathématique.

    C'est la raison pour laquelle le vice-rectorat a décrété la lutte contre l'innumérisme (et l'illettrisme) comme une priorité. Tout part d'un constat : depuis 2019, un test élaboré localement par une équipe d'inspection est soumis à tous les nouveaux élèves de sixième, après une période d'expérimentation réalisée auprès de quatre établissements pilote. Il consiste en dictées de chiffres, en tests de raisonnement ou d'exercices d'analogie ou d'élimination. "C'est dans ces moments-là qu'on peut se rendre compte des lacunes, si on dicte 112 et que l'élève écrit 100 puis 12, par exemple", illustre Cédric Thaumiot. Les résultats de ces tests sont ensuite disséqués pour dégager les forces et les faiblesses d'une classe.

    Aide personnalisée

    Une fois par quinzaine, une heure dite d'"aide personnalisée" permet à l'ensemble d'une classe de mieux assimiler les notions essentielles, avec des méthodes d'apprentissage qui ne sont pas forcément "conventionnelles". "On décompose, on travaille sur les représentations mentales et on utilise des bouliers chinois pour avoir une approche différente des chiffres, qui permet aux élèves de mieux comprendre certaines notions", explique Cédric Thaumiot.

    Ce jour-là, il rappelle la règle pour réaliser des additions. "Au début, cela demande un petit effort mais on maîtrise rapidement les règles du boulier. C'est un outil qui donne du sens, la manipulation permet de mieux visualiser et de renforcer les connaissances fondamentales."


    Une classe d'aide personnalisée en mathématiques, au collège Mariotti, à Nouméa, au cours de laquelle le référent innumérisme auprès du vice-rectorat, Cédric Thaumiot, aborde une autre approche des chiffres avec les élèves, notamment à l'aide de bouliers. Photo P. Ch.


    Une classe d'aide personnalisée en mathématiques, au collège Mariotti, à Nouméa, au cours de laquelle le référent innumérisme auprès du vice-rectorat, Cédric Thaumiot, aborde une autre approche des chiffres avec les élèves, notamment à l'aide de bouliers. Photo P. Ch.


    Une classe d'aide personnalisée en mathématiques, au collège Mariotti, à Nouméa, au cours de laquelle le référent innumérisme auprès du vice-rectorat, Cédric Thaumiot, aborde une autre approche des chiffres avec les élèves, notamment à l'aide de bouliers. Photo P. Ch.

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