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    Nouvelle Calédonie
  • Julien Mazzoni | Crée le 09.10.2025 à 19h44 | Mis à jour le 14.10.2025 à 10h31
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    Manoël Van Aerschodt, directeur de l’enseignement catholique, est revenu devant la presse sur la rencontre avec les élus du Congrès après la manifestation de ce jeudi 9 octobre. Photo Julien Mazzoni
    Après la mobilisation de ce jeudi 9 octobre, une délégation de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique a été reçue au Congrès. Elle attend désormais que les promesses des élus se traduisent par des financements concrets afin d’éviter la paralysie des établissements privés.

    Une délégation de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (Ddec) a été reçue ce jeudi 9 octobre par des élus du Congrès, dans le cadre de sa mobilisation devant l’institution. "Nous n’avons pas vocation à descendre dans la rue", a rappelé dans l’après-midi en conférence de presse Manoël Van Aerschodt, à la tête la Ddec, qui a indiqué avoir interpellé les élus dans ces termes : "Si c’est la disparition de la Ddec que vous voulez, dites-le !"

    Financement assuré jusqu’à la fin de l’année

    Selon la direction, les élus, parmi lesquels la présidente du Congrès, Veylma Falaeo, Marie-Jo Barbier, présidente de la commission de l’enseignement, ou encore Philippe Dunoyer, président de la commission permanente, se seraient engagés à agir rapidement et que des réunions techniques et d’urgence seraient organisées avec le Congrès, le gouvernement et le Groupe de travail des présidents des exécutifs (GTPE) pour trouver des solutions pérennes. La Ddec se dit raisonnablement optimiste, mais vigilante : "les engagements doivent désormais devenir des décisions ", a insisté Manoël Van Aerschodt.

    La Ddec attend donc à présent que les promesses des élus se traduisent par des financements concrets pour assurer le fonctionnement de ses établissements jusqu’à la fin de l’année.

    "Ce n’est pas de l’aumône que nous demandons", rappelle le directeur, qui souligne la situation financière critique de l’enseignement catholique : les institutions doivent encore 630 millions de francs à la Ddec pour couvrir la fin de l’année, les salaires des 513 personnels et garantir la restauration et l’internat pour plus de 10 000 élèves.

    Que le financement devienne stable

    La Ddec a présenté trois points essentiels dans ses doléances : d’abord le versement des contributions des institutions pour assurer la fin de l’année scolaire et éviter toute rupture de service, la révision de la délibération 360 (lire par ailleurs), pour qu’elle devienne "stable et équitable " et permette un financement cohérent sur le long terme et, enfin, l’ajustement des taux de référence, actuellement jugés insuffisants et dont le mode de calcul reste opaque.

    Environ 500 personnes ont participé à la mobilisation de ce jeudi matin, selon les responsables, principalement des enseignants et du personnel des établissements. " Nous avons veillé à ce que les cours, internats et cantines fonctionnent normalement ", a insisté le directeur.

    Délibération 360 : comprendre le financement de l’enseignement privé

    La délibération 360, adoptée le 28 novembre 2023 par le Congrès, encadre le financement des établissements privés sous contrat, dont l’enseignement catholique. Elle fixe les contributions versées par l’État et les collectivités en fonction du type d’élève : externe, demi-pensionnaire ou interne, et selon le niveau : école primaire, collège ou lycée. Ces contributions couvrent principalement la fonction "accueil" (cantine, internat, services éducatifs), mais la Ddec déplore que certains postes, comme les frais de siège et de direction, ne soient pas intégralement pris en charge.

    Selon la Ddec, cette délibération comporte trois problèmes majeurs :

    • Des taux insuffisants : les montants fixés par élève ne couvrent pas les coûts réels sur le terrain.
    • L’opacité du calcul : "À ce jour, nous ne comprenons pas clairement comment est calculé le taux appliqué au financement des établissements privés ", indique le directeur.
    • La multiplicité des interlocuteurs : le financement dépend de plusieurs institutions (gouvernement, provinces, communes), rendant la gestion complexe et chronophage. La Ddec souhaite qu’un interlocuteur unique, le gouvernement, centralise les versements.

    L’objectif de la Ddec est d’amender cette délibération afin de sécuriser les financements nécessaires au bon fonctionnement des établissements sur le long terme.

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