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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 18.12.2025 à 14h28 | Mis à jour le 18.12.2025 à 16h22
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    En 2025, 2 509 Calédonien(ne)s ont décroché leurs examens. Photo Archives LNC 
    Avec plus de 2 500 lauréats, la Nouvelle-Calédonie affiche en 2025 un taux de réussite de 81,2 % tous baccalauréats confondus, en légère hausse par rapport à la session 2023, qui est l’année de référence, puisque 2024 a été marquée par la crise insurrectionnelle. Si ces résultats sont "convenables", le vice-rectorat est néanmoins préoccupé par des chiffres moins bons dans les filières professionnelles, où le décrochage scolaire est nettement plus marqué. Explications.

    Un retour à la normale pour les évaluations

    2024 a été marquée par les émeutes, qui ont un temps paralysé le système éducatif, contraignant ce dernier à s'adapter à ce contexte extraordinaire. C’est pourquoi l’ensemble des élèves du secondaire ont été évalués sous la forme du contrôle continu. "Cette année, nous retrouvons des modalités normales d’évaluation quel que soit l’examen. C’est la raison pour laquelle nous comparons nos résultats de 2025, non pas ceux de 2024, mais à ceux de 2023", précise le vice-recteur Didier Vin-Datiche, qui juge bon de préciser qu’en dépit d’une hausse sensible "du nombre des conseils de disciplines" dans les établissements, le climat est globalement "apaisé".

    2 509 lauréats toutes filières confondues

    Avec 2 509 lauréats, l’académie de la Nouvelle-Calédonie affiche un taux de réussite de 81,2 % tous baccalauréats confondus, en légère hausse de 0,5 % par rapport à la session 2023 (où ce taux était de 80,7 %). Des résultats "convenables et solides", estime le vice-recteur, qui cache néanmoins certaines disparités, en particulier dans les filières professionnelles et les CAP, à la traîne.

    D’une manière générale, les résultats restent nettement en deçà de la moyenne nationale (territoires ultramarins compris), qui s’établit à 91,8 % tous baccalauréats confondus, soit un écart de plus de 10 points. Sur le Caillou, ce retard est moins marqué pour les filières générale (-3,7 points) et technologique (-5,7 points) que pour la voie professionnelle, où cet écart de réussite est de plus de 15 %. Si l’écart tend à se réduire cette année, les filles sont toujours plus nombreuses (83,4 %) que les garçons (78,6 %) à réussir aux examens.

    Moins de mentions bien et très bien

    À noter par ailleurs, que le nombre d’élèves admis avec les meilleures mentions connaît un recul assez significatif cette année, de l’ordre de 26 % pour les "très bien" et d’environ 13 % pour les "bien" par rapport à 2023. Un phénomène qui pourrait s’expliquer en partie par la crise insurrectionnelle qui a perturbé la scolarité de ces élèves, puisque le bac se prépare dès la classe de première, et donc en l’occurrence depuis 2024. En revanche, au fil du temps, le nombre d’amis sans mention est lui aussi moins important, ce qui implique une amélioration globale des notes des lauréats, ce chiffre brut ayant reculé de 20 % en cinq ans. Autrement dit, en 2025, la moitié des élèves reçus ont été admis avec une mention.

    Préoccupation autour des voies professionnelles

    Avec respectivement 68,2 et 68,5 % de taux de réussite en CAP et bac professionnel, ces chiffres sont les plus bas (avec le BTS) et ne s’améliorent plus. Pire, ils ont tendance à reculer au fil du temps. Des données que le vice-rectorat juge "assez préoccupantes". "Une grande partie de la faiblesse de ces taux est liée au fait que nous avons des élèves qui, au fil de l’année, décrochent. Or, dans ces voies professionnelles, il suffit d’être absent à une seule des épreuves pour être éliminé, et c’est pourquoi les chiffres s’effondrent, analyse Didier Vin-Datiche, pour qui la lutte contre ce décrochage scolaire, principalement identifié dans les lycées Escoffier, Pétro-Attiti et Jules-Garnier, est une "priorité". "Je félicite bien sûr les élèves qui ont bien travaillé et qui ont obtenu leurs examens, parce qu’ils vont pouvoir continuer leur parcours, mais j’ai aussi une pensée pour ceux qui échouent. On a le droit d’échouer. Et c’est la raison pour laquelle je lance vraiment un appel aux élèves et à leurs familles pour qu’ils restent tout au long de l’année et que, s’ils ont décroché ou n’ont pas eu leur diplôme, ils se réinscrivent l’an prochain."

    À titre d’exemple, parmi les 700 élèves de CAP, une centaine ne se sont pas présentés à leurs épreuves, soit près de 15 % des effectifs. Dans ce contexte, le vice-rectorat expérimente des dispositifs dits de "repêchage" pour des jeunes de ces voies professionnelles, afin qu’ils puissent valider leurs unités d’enseignement non obtenues dès l’an prochain, sans forcément se relancer dans une année scolaire complète.

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