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    Nouvelle Calédonie
  • A.F.P / LNC | Crée le 08.10.2025 à 07h28 | Mis à jour le 08.10.2025 à 07h57
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    Le président Emmanuel Macron donne 48 heures à son Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, pour trouver une solution "de stabilité". Photo : AFP / Ludovic Marin
    Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a proposé, mardi 7 octobre, au "socle commun" de la droite et du centre de "concentrer" les négociations sur deux sujets, le budget et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, indiquant dans un communiqué que ses soutiens avaient "convenu de ces deux urgences".

    Le Premier ministre démissionnaire, qui invite chacune des forces politiques à le rencontrer entre mardi après-midi et mercredi matin, "a proposé de concentrer les discussions sur deux priorités […] l’adoption d’un budget" et "l’avenir de la Nouvelle-Calédonie".

    "Tous (les partis du "socle commun") ont convenu de ces deux urgences, avec une volonté partagée de trouver une issue rapide", selon Sébastien Lecornu. "Un échange s’en est suivi sur l’urgence budgétaire et les paramètres d’un compromis possible avec les oppositions", ajoute-t-il.

    L’urgence autour de la Nouvelle-Calédonie tient à la proposition de loi organique visant à reporter les élections provinciales, condition jugée indispensable à la mise en œuvre de l’accord de Bougival signé en juillet entre les non-indépendantistes, l’État et les indépendantistes (dont le FLNKS s’est depuis retiré et qui demande, lui, la tenue du scrutin d’ici le 30 novembre).

    Course contre la montre

    Le texte devait être examiné fin septembre au Sénat, mais son examen a été repoussé faute de gouvernement. Il devait être de nouveau examiné au Sénat mercredi soir en séance publique, selon plusieurs sources parlementaires.

    Le temps presse : la loi doit être promulguée avant le 2 novembre, soit quatre semaines avant le scrutin prévu au plus tard le 30 novembre. À défaut, les électeurs calédoniens seraient automatiquement convoqués pour renouveler les assemblées provinciales, ce qui compromettrait l’application de l’accord déjà fragilisé.

    Le président Emmanuel Macron a accepté lundi matin la démission de son Premier ministre Sébastien Lecornu avant de le charger d’ici mercredi soir de mener d'"ultimes négociations" pour "définir une plateforme d’action et de stabilité".

    48 heures de négociations

    Sébastien Lecornu a rencontré lundi le président Les Républicains du Sénat Gérard Larcher, avant de convier le "socle commun" à Matignon mardi matin. Le chef du gouvernement démissionnaire a réuni pendant près de deux heures, mardi, trois partis de la fragile coalition gouvernementale sortante : Edouard Philippe (Horizons), Gabriel Attal (Renaissance), et Marc Fesneau (MoDem), avec les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet.

    Manquait toutefois le patron du parti LR Bruno Retailleau, qui a menacé dimanche de quitter le gouvernement en raison notamment de la présence de l’ex-ministre de l’Économie Bruno Le Maire dans la nouvelle équipe. Ce dernier a annoncé ensuite qu’il renonçait à y participer. Bruno Retailleau a semblé tempérer sa position mardi, proposant sur Europe 1 de participer à un gouvernement de "cohabitation" avec la Macronie à condition que LR "ne s ('y) dilue pas".

    Le centriste Hervé Marseille n’était pas présent à la réunion à Matignon non plus, y voyant une "opération de rafistolage" que les Français jugent "incompréhensible", alors qu'"on est en crise de régime". Pour rappel, à la surprise générale, Macron a donné, lundi, à Sébastien Lecornu, 48 heures pour une mission de la dernière chance et "d’ultimes négociations"

    "Même dans la crise, la République n'oublie pas la Calédonie"

    Nicolas Metzdorf

    L'annonce du Premier ministre démissionnaire de conserver le dossier calédonien comme l'un des deux enjeux nationaux prioritaires a été salué, dès mardi soir, par le député Nicolas Metzdorf.

    "Dans un moment où tout vacille à Paris, notre île continue d'être considérée comme une priorité nationale. Je plaide depuis des semaines pour que la question calédonienne ne soit pas mise entre parenthèses, et je me réjouis que ce soit aujourd'hui clairement acté, réagit l'élu loyaliste, par voie de communiqué.

    Les services de l'Élysée et de Matignon étudient désormais la possibilité d'une procédure d'urgence pour adopter le report des élections provinciales et poursuivre la mise en œuvre de l'accord de Bougival, même dans ce contexte de gouvernement démissionnaire. C'est un signal fort : même dans la crise, la République n'oublie pas la Calédonie. "

    Nicolas Metzdorf annonce par ailleurs qu'il s'entretiendra à ce sujet "dans les prochaines heures" avec la de l'Assemblée nationale et avec le chef du Sénat.

    Calédonie ensemble

    Le parti non indépendantiste Calédonie ensemble a également réagi, mardi soir, par voie de communiqué : "La Nouvelle-Calédonie survit ainsi en termes d'urgence dans ce magma d'instabilité  nationale, grâce à l'investissement de notre ministre des Outre-mer. Un exploit qu'il convient de saluer à sa juste valeur, estime le mouvement pour qui Manuel Valls "réussit l'impossible". 

    Le parti se veut néanmoins prudent : "Cela ne signifie pas pour autant que cette " sacralisation " de l'avenir de notre caillou  pourra se traduire de manière certaine par les actes législatifs et financiers nécessaires - pas plus que l'adoption de la loi de finances pour 2026 - mais, au moins, nous restons pour l'instant au cœur des préoccupations politiques nationales en cette période  troublée. Une reconnaissance pour notre pays, son histoire, son avenir, au moment où le peuple calédonien continue à souffrir douloureusement des conséquences des événements du 13-Mai."

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