- Baptiste Gouret | Crée le 10.07.2025 à 14h30 | Mis à jour le 26.07.2025 à 18h15ImprimerGérard Piolet, premier adjoint au maire de Dumbéa, et Gisèle Napoléon, adjointe en charge de la vie associative, ont récompensé les seize jeunes sapeurs-pompiers de la ville, mercredi 9 juillet. Photo Baptiste GouretDepuis deux ans et demi, seize adolescents passent leurs mercredis après-midi à la caserne d’Auteuil, à Dumbéa, pour être formés au secourisme par les pompiers professionnels. Mercredi 9 juillet, une cérémonie était organisée afin de saluer l’engagement de ceux qui pourraient bientôt venir grossir les rangs des pompiers volontaires de la commune.
Garde-à-vous et marche au pas. Dans la cour de la caserne de pompiers d’Auteuil, à Dumbéa, la cérémonie avait des allures de répétition générale pour les jeunes sapeurs-pompiers. Dans quelques jours, ils participeront au défilé du 14-Juillet. En attendant, les seize adolescents ont pu profiter d’une célébration qui leur était entièrement consacrée, mercredi 9 juillet. Devant un parterre de parents fiers, les lycéens ont été récompensés par le premier adjoint au maire, Gérard Piolet, et l’adjointe en charge de la vie associative, Gisèle Napoléon, pour leur engagement.
Depuis le début de l’année scolaire 2023, les huit garçons et filles de la promotion passent leurs mercredis après-midi en compagnie des pompiers professionnels de Dumbéa, à la caserne d’Auteuil, pour apprendre les bases du secourisme. "Pas un seul n’a lâché", souligne, satisfait, le capitaine Bruno Chitussi, chef de corps des pompiers de Dumbéa. Il reste un an et demi de formation aux jeunes sapeurs-pompiers de la commune pour décrocher leur diplôme, un brevet reconnu sur l’ensemble du territoire national.
Valeur citoyennes
Les seize adolescents ont intégré le dispositif, qui a vu le jour en 2018 à Dumbéa, dès l’âge de 14 ans. "L’idée durant la première année, c’est vraiment de leur inculquer les valeurs citoyennes", expose le chef de corps. La suite est davantage portée sur "la technique opérationnelle du pompier" : premiers secours, traitements des incendies… Au sein de la caserne, "on ne les materne pas, ils portent l’uniforme, donc ils sont considérés comme des pompiers", affirme Bruno Chitussi.
L’expérience a fait naître chez Deegan, 17 ans, un "esprit d’entraide" insoupçonné. "Il y a une vraie solidarité parmi nous, c’est super intéressant", salue le jeune homme. Son père, Stellan, lui-même ancien pompier volontaire de la caserne de Dumbéa, y voit surtout un moyen de transmettre les valeurs de "rigueur et de respect de la hiérarchie" auxquelles le policier municipal est particulièrement attaché. "Mais c’est avant tout un engagement personnel, et c’est tout à son honneur de participer à ce programme."

Deegan, 17 ans et jeune sapeur-pompier de Dumbéa, aux côtés de son père, Stellan, lors d’une cérémonie de récompense des JSP. Photo Baptiste GouretUne formation sur laquelle Manon, 17 ans également, compte bien capitaliser pour atteindre son objectif : intégrer la police. "Ça nous apporte beaucoup de connaissances essentielles." Le bac en poche, elle prévoit de s’inscrire à l’université pour suivre une "licence de droit" et poursuivre son cursus dans l’Hexagone, avant de se présenter aux concours de la police. Si les plans devaient changer, elle sait qu’elle pourra toujours garder un pied dans les métiers de la sécurité "en devenant pompier volontaire". Son brevet national de JSP devrait simplifier la démarche. "Ce qu’a voulu le maire avec ce dispositif, c’est aussi former nos pompiers volontaires. Donc le gamin qui a obtenu son brevet de JSP, il est prioritaire lorsqu’il y a une campagne de recrutement de la ville", confirme Bruno Chitussi.
Compagnonnage
En plus de susciter des vocations, le programme JSP présente aussi l’avantage de maintenir une dynamique au sein de la caserne et d’établir un lien entre la jeunesse et les pompiers professionnels. "Former des jeunes qu’on retrouve ensuite ici en tant que pompier, c’est une fierté, témoigne le chef de corps de Dumbéa. Notre métier, c’est avant tout le sens du collectif, on est dans le compagnonnage." Si la ville décide de reconduire le dispositif, la prochaine promotion débutera en 2027. La campagne de recrutement devrait s’ouvrir fin 2026. En 2022, 96 jeunes avaient candidaté, pour 16 places disponibles.

Depuis le début de l’année scolaire 2023, les seize adolescents se rendent chaque mercredi après-midi à la caserne d’Auteuil pour se former au secourisme. Photo Baptiste GouretMERCI DE VOUS IDENTIFIER
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