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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 18.07.2019 à 04h25 | Mis à jour le 18.07.2019 à 07h17
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    Le prévenu a été incarcéré à l’issue du procès. Il y restera seulement quatre jours. Il en ressortira avec un bracelet électronique à la cheville. Archives LNC
    JUSTICE. Un homme a écopé de prison ferme pour des violences à l’arme blanche sur la mère de sa fille, samedi à Dumbéa. Le couple a explosé en plein procès, le prévenu annonçant sa volonté de se séparer de madame, jugée « trop jalouse » et « possessive ».

    Quinze années de vie commune qui se soldent par une séparation douloureuse à la barre d’un tribunal. Un homme d’une trentaine d’années, décrit comme « courageux », « bien intégré » et « sans histoire », a été jugé en correctionnelle pour des violences à l’arme blanche. Samedi dernier, cet employé de la SLN rentre à son domicile, éméché après avoir bu quelques bières avec ses collègues de travail. Une fois chez lui, sa femme lui reproche de rentrer ivre mais, surtout elle l’accuse de détenir « des photos de jeunes femmes » sur son portable. « Ce n’était pas mon téléphone mais celui d’un collègue de travail », affirme le prévenu.

    Brandissant le téléphone, madame s’agace, lui reproche des infidélités. La dispute va ensuite atteindre son paroxysme. Le trentenaire essaye de lui arracher le portable des mains, lui court après autour de la table de la cuisine puis s’empare d’un couteau rangé dans l’égouttoir.

    « Beaucoup de sang »

    Sous les yeux de leur fille de 12 ans qui a assisté à toute la scène, l’homme plante la lame dans la main de sa compagne. Le coup est violent. Imprévisible. « Votre fille a eu peur pour sa maman parce qu’il y avait beaucoup de sang dans la cuisine. Elle voit toutes vos disputes, toutes les crises. C’est traumatisant pour une enfant », relève la présidente du tribunal, Évelyne Camerlynck. Le prévenu saisit la gravité des faits et annonce aux magistrats sa volonté de se séparer de la victime jugée « trop jalouse » et « possessive ». « En dépit de ses sentiments, il préfère ne plus vivre avec elle. C’est aussi, et surtout, pour le bien de leur fille », développe Me Frédéric Daubet-Esclapez. L’avocat de la défense considère que « ce couple ne fonctionne plus », que ses membres « s’opposent systématiquement » et supplie les juges de ne pas emprisonner le trentenaire pour qu’il « conserve son emploi ».

    « Ce ne sont pas les premières crises… », chuchote le père de famille. Il a la pudeur de ne pas aller plus loin mais la présidente embraye, comprenant bien ce qu’il avait voulu dire : « vous aussi, vous avez été victime de violences ». Les juges évoquent ainsi « des coups de fourchette », des « lancers de vaisselle » Pour le procureur de la République, « ce couple doit réfléchir sérieusement à l’utilité de poursuivre une vie commune ».

    De la semi-liberté requise

    Hervé Ansquer requiert huit mois de prison dont six mois avec sursis mise à l’épreuve. Compte tenu de la personnalité du prévenu, le représentant du ministère public suggère au tribunal d’aménager la peine « ab initio » (c’est-à-dire immédiatement) en semi-liberté. Ajoutant ensuite que « rien ne peut excuser un tel geste ». La décision tombe quelques minutes plus tard : huit mois de prison dont quatre mois avec sursis mise à l’épreuve. « Nous avons décidé de vous placer sous bracelet électronique immédiatement. Vous allez retourner au Camp-Est pour quatre jours, le temps que le dispositif se mette en place et ensuite vous en ressortirez », annonce la présidente. Le prévenu semble soulagé, il renouvelle ses excuses, « je n’avais pas l’intention de la planter », conclut-il.

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