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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 28.08.2019 à 04h25 | Mis à jour le 28.08.2019 à 06h29
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    Le prévenu âgé de 19 ans est en détention au Camp-Est depuis sa comparution immédiate le 28 juillet dernier. Archives LNC

    JUSTICE. Avec ses pieds nus, son allure frêle et sa tête baissée, presque rentrée dans les épaules, le jeune homme de 19 ans qui comparaissait, hier matin, à la barre du tribunal correctionnel, n’avait en rien l’air d’un inquiétant criminel. Les faits qui lui sont reprochés sont pourtant aussi graves que violents.

    A deux reprises, cet habitant de Poya a braqué le commerce de la station-service de Népoui. La première fois, le 12 septembre 2018, il s’est muni d’une hache, la seconde fois, le 23 juillet dernier, il s’est armé d’un sabre d’abattis. Au total, il a dérobé 45 000 francs, puis une bouteille d’alcool. Un maigre butin, mais une énorme frayeur pour les caissières. Notamment lors du dernier braquage au cours duquel le prévenu aurait même menacé l’employée de, « la découper en deux », avant d’asséner plusieurs coups de sabre sur le comptoir. Agissant cagoulé, il a finalement été trahi par son tatouage à la main. Présenté en comparution immédiate le 28 juillet dernier, le tribunal avait finalement repoussé son jugement, ordonnant l’expertise psychiatrique de ce prévenu, au casier judiciaire jusque-là vierge. Car cet ancien étudiant en CAP vente semble s’être enfermé dans un profond et inquiétant mutisme en quelques mois. « Vous êtes une énigme pour nous. Vous ne parlez pas, ne buvez pas, ne fumez pas, ne traînez pas dans le village, n’avez plus de copain, vous restez à la maison, sur votre portable, énumère la présidente du tribunal. Vous agissez cependant de manière très violente. On ne comprend pas bien. »

    Devant le silence persistant du prévenu, son avocate, Me Aurélie Krust-Marty, le décrit comme « quelqu’un de totalement amorphe, voire oisif », dont la vie se résume à « s’enterrer vivant dans sa chambre ». « Il est extrêmement introverti au point qu’on est nombreux à se demander s’il n’est pas en dépression. L’expertise psychiatrique n’a rien apporté, il aurait fallu sans doute creuser sur le plan psychologique », poursuit la défense qui préconise une alternative à l’incarcération pour tenter de « le sortir de sa torpeur plutôt que de l’enfoncer ». Au vu de ces « deux agressions très violentes en moins d’un an », le procureur de la République requiert trois ans de prison dont deux ferme.

    Le tribunal a condamné le prévenu à deux ans dont huit mois ferme avec une mise à l’épreuve de trois ans, une obligation de trouver un travail ou une formation et d’être suivi psychologiquement.

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