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    Nouvelle Calédonie
  • J.-A.G.-L. | Crée le 14.11.2019 à 04h25 | Mis à jour le 14.11.2019 à 06h57
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    Dans le jardin du domicile familial, une quarantaine de plants de cannabis ont été retrouvés. Photo archives LNC

    JUSTICE. On peut appeler ça de l’entraide familiale. Le procureur de la République a préféré parler de « coopérative agricole du cannabis ».

    À la barre du tribunal correctionnel de Nouméa, une affaire de stupéfiants un peu particulière puisque toute la famille y avait pris part. En septembre dernier, les gendarmes, enquêtant sur un vaste trafic de stupéfiants entre la côte Est et le Grand Nouméa, perquisitionnent le domicile d’une famille, à Païta, et découvrent une plantation d’une quarantaine de pieds de cannabis dans le jardin. « Je plantais ailleurs avant mais j’en avais marre de me faire voler à chaque fois mes pieds. J’ai donc décidé de faire ça à la maison », résume le prévenu qui comparait aux côtés de sa femme. Celle-ci, justement, avoue qu’elle « entretient les plantes » et « confectionne les sachets prêts à la revente ». « J’en donne parfois gratuitement aux cousins », dit-elle encore au tribunal. Quant à la vente des pochons, la mission revenait au petit frèrer, absent au procès pour s’expliquer. « Ce n’était peut-être pas le cartel de Medellín mais cette coopérative du cannabis fonctionnait bien et rapportait beaucoup d’argent », argumente le procureur de la République. Le père de famille répond que l’argent du cannabis « servait à payer les frais médicaux de notre fils asthmatique et à payer les charges du quotidien ». La plantation servait surtout, avance le président du tribunal, pour la consommation personnelle de Monsieur qui « fume entre vingt et trente joints par jour, du matin au soir ». « Parfois plus même, continue le prévenu, c’est pour oublier un drame familial. Je fume mais je prends l’herbe en infusion ou en gâteaux. »

    Il affirme avoir vécu la perquisition du domicile et la garde à vue comme un choc et que, depuis, il n’a plus touché au cannabis. « C’est vrai, ça ? Si on fait une analyse cet après-midi, il n’y aura rien ? », demande le président. « Je vous jure, rien. » Le père de famille et son petit frère écopent de quatre mois avec sursis. La compagne, d’un mois avec sursis.

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