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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 27.11.2019 à 04h25 | Mis à jour le 27.11.2019 à 07h00
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    JUSTICE. Sa petite taille lui permet de se faufiler de partout. Son absence de peur du vide fait de lui un acrobate hors pair.

    Philippe Midja est accro aux cambriolages périlleux. Le 8 novembre, ses « exploits » sont filmés par des personnes depuis leur balcon. Baie-des-Citrons, il grimpe avec aisance la façade d’une résidence. Trois étages plus tard, il s’engouffre dans un appartement, non sans avoir forcé la baie vitrée, et quitte l’habitation avec des portables, un ordinateur et des clés de voiture. L’histoire, racontée devant le tribunal correctionnel de Nouméa hier, fait sourire le jeune homme de Canala.

    A 20 ans, il a l’habitude de défier la justice avec trois pages de casier depuis 2015 et au bas mot une dizaine de condamnations pour des cambriolages. Admonestation, remise à parent, sursis, sursis avec mise à l’épreuve, peine ferme… Les juges ont utilisé tout l’arsenal judiciaire en leur possession pour remettre sur le droit chemin Philippe Midja. Le monte-en-l’air l’admet, « j’avais dit au juge de me laisser à Canala. À Nouméa, trop d’alcool, trop de tentations, trop de vols ».

    « J’avais dit de me laisser à Canala »

    Le 8 novembre, il grille tous les feux rouges de la rue Gallieni pour échapper à la police avant d’être rattrapé. Il était sous contrôle judiciaire et venait de faire l’objet, quelques jours auparavant, d’un mandat d’arrêt pour… une série de cambriolages. « Vous passez votre vie à voler, vous ne faites que ça », s’étonne la présidente Lise Prenel. Elle tient en main un second dossier, volumineux. La magistrate liste les nombreux faits reprochés entre août et octobre. Chaque nuit ou presque, Philippe Midja s’introduit chez les gens à Nouméa, Dumbéa ou Païta. Les quelques victimes assises sur le banc des parties civiles expriment leur désarroi. Le procureur de la République Xavier Goux-Thiercelin rappelle au prévenu « les dégâts impressionnants qu’il cause aux victimes », regrettant dans la foulée « l’absence de remise en question ». « De l’immaturité », assure Me Anne-Laure Dumons qui rassure le public. Le représentant du parquet reprend la parole, il qualifie Philippe Midja de « desperado » qui « s’empresse de recommencer une fois qu’il est en liberté » pour « impressionner les copains. Tout ça n’est qu’un jeu qui met en danger les gendarmes mais aussi les automobilistes qui peuvent croiser leurs routes ». La juridiction suit les réquisitions du parquet. Quatre ans de prison dont six mois avec sursis mise à l’épreuve. Philippe Midja retourne derrière les barreaux.

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