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    Nouvelle Calédonie
  • ALP | Crée le 09.10.2018 à 04h25 | Mis à jour le 09.10.2018 à 07h06
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    Arrivé la semaine dernière à Paris, Halison a subi vendredi une série d’examens à l’hôpital Necker avant son opération prévue jeudi. Pendant leur séjour francilien, la maman et son fils sont logés à Levallois-Perret, chez un médecin qui a effectué plusieurs missions au Vanuatu. Photos ALP
    SOLIDARITÉ. Le jeune Vanuatais atteint d’une tumeur au cerveau est arrivé en Métropole. Le garçonnet de 6 ans a déjà fait la connaissance du personnel médical de l’hôpital Necker. En attendant l’opération, il découvre avec sa maman la vie métropolitaine, et les tartines beurre-chocolat.

    Elle avait promis qu’elle donnerait des nouvelles de son fils aux Calédoniens, grâce à la générosité desquels il a pu partir se faire soigner à Paris. Vendredi après-midi, Maïna, la maman d’Halison, le petit garçon de 6 ans atteint d’une tumeur cérébrale qui menace sa vie, a donc ouvert la porte de la chambre du service de neurochirurgie de l’hôpital Necker, à Paris, où elle et son enfant sont entrés la veille pour 24 heures.

    Hébergés chez un médecin

    Dans ce temple de la médecine infantile, le jeune Vanuatais a subi, une petite semaine avant l’intervention prévue jeudi 11 octobre, une série d’examens préopératoires : bilan sanguin, consultation ophtalmologique et IRM. Des gestes angoissants pour Halison, que la tumeur cérébrale a rendu complètement aveugle : « Comme il ne voit pas, il est très nerveux. Je dois lui expliquer tout ce que les médecins vont faire. Sinon, il ne supporterait pas de sentir une aiguille dans son bras sans qu’on l’ait prévenu », explique doucement Maïna, sa maman, en couvant du regard son fils endormi. Si la prise de sang s’est bien passée, l’IRM n’a pas été du tout du goût du jeune patient : « Quand il a compris qu’il fallait rester allongé sans bouger, il est sorti de la machine et s’est échappé, raconte sa maman. Pour que l’examen puisse avoir lieu, les médecins n’ont pas eu d’autre choix que de l’endormir », sourit-elle.

    Les émotions générées par ces premières heures entre les mains des médecins, le décalage horaire, ont eu raison d’Halison : l’après-midi de vendredi, le petit garçon a passé son temps à dormir dans sa chambre d’hôpital. En fin de journée, sa maman et lui ont été autorisés à quitter l’hôpital, direction Levallois-Perret, en banlieue parisienne. C’est là que vit Marie-Eve Cauchon, médecin, qui connaît le Vanuatu pour y avoir effectué plusieurs missions. Cette femme a ouvert sa porte à Maïna et à son fils le temps de leur séjour en Métropole. « J’ai une amie médecin au Vanuatu. C’est elle qui m’a parlé du cas d’Halison, de la nécessité de le faire venir à Paris pour y être opéré. Elle m’a chargée de lui trouver une famille d’accueil. J’ai donc lancé un appel, mais le temps passait et je n’avais aucun retour. J’ai alors décidé de les accueillir chez moi. Ma fille de 14 ans leur a laissé sa chambre, très contente de dormir avec moi ! », confie cette maman solo.

    Six semaines de radiothérapie

    Chez Marie-Eve, où ils ont posé leurs bagages pour trois mois, Maïna et Halison trouvent de quoi adoucir leur séjour, qui s’annonce très médicalisé - Halison devra subir six semaines de radiothérapie quotidienne à l’issue de l’intervention, pour éviter la récidive. Certes, « la nourriture des îles nous manque », comme le confie Maïna, friande de taro. Mais les tartines beurre-chocolat préparées par Marie-Eve font le bonheur d’Halison. Pour le reste, leur bonne fée a battu le rappel des copines : « J’avais besoin de vêtements chauds, d’une poussette pour que Maïna puisse prendre le métro avec son fils, d’un rehausseur pour la voiture. Mon entourage m’a aidée à rassembler tout ce matériel », révèle Marie-Eve Cauchon, qui a confié à sa mère et à sa cousine le soin de veiller sur ses protégés quand elle-même est retenue au travail.

    « Le plus important, c’est qu’il vive »

    C’est elle, toujours, qui s’occupe des démarches administratives, des relations avec l’hôpital, de l’achat des médicaments. Un soutien précieux pour Maïna, qui se réjouit d’avoir trouvé « sa famille française ». A quelques jours de l’intervention chirurgicale, indispensable à la survie d’Halison, Maïna se rassure : « Je suis inquiète, mais je me dis que c’est bien d’arriver enfin au stade de l’opération. Mon espoir est qu’Halison recouvre la vue. Même si le plus important, c’est qu’il vive », souffle cette maman de cinq enfants. Sur la porte de la chambre 262 de l’hôpital Necker, un grand oiseau-facteur dessiné à la peinture blanche tient en son bec un courrier orné d’un cœur. Un dessin pastel de bon augure pour Maïna et Halison, qui rêvent d’être rentrés pour Noël, porteurs d’une bonne nouvelle.

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