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    Nouvelle Calédonie
  • Nathalie OLOF-ORS  / AFP | Crée le 22.02.2024 à 08h45 | Mis à jour le 22.02.2024 à 09h33
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    Le géant suisse du négoce en matière première, Glencore, qui détient 49 % de l'usine du Nord, a vu son bénéfice net chuter de 75 % en 2023, s'établissant à près de 470 milliards de francs. Photo AFP
    Le géant du négoce des matières premières Glencore, actionnaire à 49 % de l'usine du Nord, a vu son bénéfice net chuter de 75 % en 2023 en raison de la "normalisation" des marchés de l'énergie mais aussi de la chute des cours des métaux pour véhicules électriques, tels que le nickel.

    Le groupe suisse - qui a annoncé la semaine passée la mise en sommeil de l'usine du Nord - a fait état mercredi d'une chute de 75% de son bénéfice net pour l'exercice 2023, à près de 4,3 milliards de dollars (près de 470 milliards de francs). En 2022, son bénéfice avait explosé sous l'effet de l'envolée des cours du charbon à la suite de l'invasion de l'Ukraine.

    Son excédent brut d'exploitation a fléchi de 50%, à 17,1 milliards de dollars, alors que l'année 2023 a été marquée par "un rééquilibrage et une normalisation" des marchés de l'énergie, a reconnu Gary Nagle, son directeur général, cité dans un communiqué. Les taux d'intérêt plus élevés se sont également fait ressentir sur la demande. Le groupe a en conséquence publié des résultats en baisse, mais "sains", a-t-il estimé.

    Avec la baisse des cours, l'excédent brut d'exploitation des activités minières a plongé de 52% à 13,2 milliards de dollars.

    La demande pour les batteries en baisse

    Le résultat d'exploitation de sa branche de négoce des matières premières a de son côté diminué de 46%, à 3,5 milliards de dollars, dans un "marché plus stable" après une "volatilité extrême" en 2022, détaille le groupe. Outre l'énergie, le marché a également été difficile pour les métaux utilisés dans les batteries, comme le cobalt, le lithuim et le nickel, ce dernier voyant son cours chuter de 45% durant l'année écoulée sur fond d'augmentation de l'offre provenant d'Indonésie.

    De plus, la demande pour les batteries, qui avait augmenté de manière "exponentielle" au cours des dernières années, devrait croître à un rythme plus faible à court terme dans la mesure où certains fabricants de véhicules électriques ont abaissé leurs prévisions de ventes, présage le groupe suisse.

    Une décision difficile en Nouvelle-Calédonie

    La semaine passée, Glencore a annoncé s'être mis en quête d'un repreneur pour l'usine de Koniambo Nickel SAS (KNS) en Nouvelle-Calédonie qui va être mise en sommeil.

    "Les options sur la table étaient limitées", a déclaré M. Nagle lors d'une conférence téléphonique. Malgré les propositions du gouvernement français, le groupe était toujours confronté à la perspective de pertes "substantielles" sur ce site dans lequel il a déjà injecté beaucoup d'argent, ce qui a conduit à cette "décision difficile", a-t-il ajouté.

    Le groupe entend trouver un "partenaire responsable" pour reprendre l'usine du Nord, a insisté le patron de Glencore, sans entrer dans les détails, estimant qu'il est encore "trop tôt pour faire des commentaires sur le processus de vente", le groupe commençant tout juste à désigner des conseillers pour mener à bien cette reprise.

    Une amélioration "plus tard dans l'année"

    A la Bourse de Londres, où le titre est coté, l'action s'inscrit en baisse alors que le groupe a annoncé une nette réduction du dividende pour 2023 compte tenu de la prise de participation dans Elk Valley Resources, qui regroupe les activités dans le charbon du groupe canadien Teck Resources. Vers 15 heures à Londres, l'action perdait 0,60% à 388,05 pence, alors que l'indice FTSE100 cédait 0,94%.

    Le dividende pour l'année écoulée va être réduit à 0,13 dollar par action, contre 0,40 dollar pour l'exercice 2022, auquel s'était ajouté un versement supplémentaire de 0,04 dollar.

    L'an passé, Glencore s'est engagé dans un bras de fer avec Teck Resources pour s'emparer de ses activités dans le charbon. Après plusieurs refus, Glencore avait fini par l'emporter à l'issue d'une offre de 6,93 milliards de dollars qui va lui donner une participation de 77% dans Elk Valley Resources.

    Pour 2024, M. Nagle reconnait que "l'environnement macroéconomique actuel reste difficile". Mais avec la baisse des taux d'intérêt espérée et le restockage dans les chaînes d'approvisionnement, il s'attend à une amélioration de la demande dans les marchés occidentaux "plus tard dans l'année".

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