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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 03.04.2024 à 05h00 | Mis à jour le 03.04.2024 à 07h04
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    Le président du gouvernement Louis Mapou a qualifié le document proposé par l’État sur l’avenir de la filière nickel de "pacte par défaut, a minima", la semaine dernière lors de sa présentation en séance publique. Photo Baptiste Gouret
    Les élus du Congrès se réunissent ce mercredi pour approuver, ou non, le document. Si les Loyalistes et le Rassemblement soutiennent le pacte, le doute plane encore sur les intentions des indépendantistes. Sans un vote favorable, le président du gouvernement a indiqué qu’il ne le signera pas.

    L’avenir de la filière calédonienne du nickel pourrait bien se jouer ce mercredi. À 13h30, les élus du Congrès sont convoqués en séance publique pour décider si, oui ou non, ils approuvent le pacte du nickel. Ce document stratégique, négocié depuis plusieurs mois entre les responsables politiques, les industriels et l’État, doit permettre d’assurer la pérennité de l’industrie métallurgique en Nouvelle-Calédonie. Le président du gouvernement, Louis Mapou, a indiqué qu’il ne le signerait pas sans un vote favorable à la majorité des élus du Congrès. Les groupes politiques vont-ils lui donner cette habilitation ? Rien n’est moins sûr.

    "Abandon de souveraineté"

    Certes, le pacte est soutenu par les Loyalistes et le Rassemblement, qui militent pour une signature rapide, seul moyen selon eux de sauver les trois usines calédoniennes. Deux semaines après avoir claqué la porte du Congrès et pris la décision de boycotter jusqu’à nouvel ordre les institutions à majorité indépendantiste, les deux groupes ont même annoncé qu’ils siégeront ce mercredi "compte tenu de l’importance de la signature de ce pacte".

    Ce document est toutefois loin de faire consensus au sein de l’hémicycle du boulevard Vauban. Lors de la présentation de son ultime version, la semaine dernière, plusieurs élus ont exprimé leurs réticences concernant ce texte, qui liste une série d’engagements à respecter de la part des industriels, de l’État et des collectivités calédoniennes.

    Pour Calédonie ensemble, le pacte du nickel tel que rédigé représente un "abandon de souveraineté" pour la Nouvelle-Calédonie, qui devra accepter l’ouverture du code minier et renoncer à toute mesure pouvant alourdir les charges des entreprises métallurgiques. Par ailleurs, alors que la Nouvelle-Calédonie devra trouver 8 milliards de francs pour financer ce pacte, "les industriels ne mettront rien", fustige Philippe Gomès, président du parti.

    Un pacte "par défaut"

    Du côté des indépendantistes, le flou demeure sur les intentions des élus. Mais il est certain que le document est loin d’avoir convaincu dans les rangs des groupes UNI-Palika et UC-FLNKS. "Avant même l’analyse de Philippe Gomès, on était déjà très réticents à la signature de ce pacte. La tendance était de ne pas donner l’habilitation", avait admis Sylvain Pabouty, élu UC-FLNKS et Nationalistes, la semaine dernière en séance publique. Louis Mapou lui-même a émis des réserves face aux membres du Congrès, évoquant un pacte "a minima, par défaut".

    Le président du gouvernement a toutefois voulu relativiser la portée de ce document, soulignant par exemple que l’ouverture du code minier ne se fera pas sans un nouveau passage devant le Congrès. Il a également évoqué de nouvelles séquences de travail afin de "l’améliorer". Une commission plénière dédiée à la poursuite des travaux sur le pacte du nickel était prévue mardi, avant d’être annulée au dernier moment.

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