- Julien Mazzoni | Crée le 05.12.2025 à 15h49 | Mis à jour le 05.12.2025 à 15h49ImprimerOrganiser deux scrutins simultanément, avec deux listes électorales différentes, serait "source d’erreurs et de confusion", craint l’AMNC. Photo d'archives LNC / Aurélia DumtéAlors que le Congrès tarde à étudier le projet de loi encadrant la consultation prévue par le projet d’accord de Bougival, une nouvelle difficulté émerge : les vingt-deux édiles de l’Association des maires de Nouvelle-Calédonie rejettent la tenue du scrutin en mars 2026, estimant le calendrier intenable pour les communes déjà mobilisées par les municipales.
Le Congrès devait examiner cette semaine le projet de loi encadrant la consultation anticipée relative au projet d’accord de Bougival. L’examen a finalement été repoussé, le temps pour la mission des "facilitateurs" venus de Paris – et repartis ce jeudi soir vers l’Hexagone – de retravailler le texte afin de rallier les élus réticents.
Dans ce contexte déjà fragile, une autre difficulté est apparue : l’Association des maires de Nouvelle-Calédonie (AMNC) – qui regroupe 22 communes sur 33, celles de sensibilité indépendantiste – s’oppose à la tenue de la consultation au 15 mars 2026, en même temps que le premier tour des municipales. Cette opposition a été formalisée dans un courrier adressé aux élus du Congrès, daté du 4 décembre, que Les Nouvelles calédoniennes ont pu consulter. L’assemblée générale de l’association a voté cette position à l’unanimité le 1er décembre.
"Source d’erreurs et de confusion"
Pour l’AMNC, organiser deux scrutins le même jour serait "source inévitable de confusion et d’erreurs" : listes électorales différentes, procédures séparées, enjeux sans rapport. Les communes, "déjà mobilisées par les municipales, la rentrée scolaire" et les commissions administratives, ne disposent pas, selon elle, des moyens pour absorber une double organisation. L’association soulève aussi une interrogation juridique concernant les règles applicables lorsqu’un même président de bureau de vote doit superviser deux élections indépendantes.
Un obstacle supplémentaire
Cette prise de position ne reflète toutefois pas celle de tous les maires du pays : l’autre organisation représentative, l’Association française des maires (AFMNC), à dominante loyaliste, indique, de son côté "n’avoir reçu aucune demande de nos adhérents en faveur d’un report", selon son président, Pascal Vittori, et vouloir "avancer le plus vite possible" sur le scrutin, même si la question sera formellement étudiée lors de sa prochaine assemblée générale, prévue le jeudi 11 décembre.
La démarche de l’AMNC vient donc ajouter un obstacle supplémentaire sur un parcours déjà semé d’embûches. La question n’est plus seulement de savoir quel texte sera soumis aux Calédoniens, mais aussi dans quelles conditions il pourra l’être.
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