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    Nouvelle Calédonie
  • AFP (Mathurin Derel et Charlotte Mannevy) | Crée le 23.05.2024 à 07h23 | Mis à jour le 23.05.2024 à 07h26
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    Le président français Emmanuel Macron (au centre) et le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin (au centre à gauche) se tiennent lors d'une cérémonie coutumière à Touho, au nord de la Nouvelle-Calédonie, le 25 juillet 2023. Photo Raphaël LAFARGUE / AFP
    Le président de la République est en route pour le Caillou, où il est attendu ce jeudi matin, dix jours après le début des émeutes, où des écoles et véhicules ont encore été incendiés pendant la nuit.

    Au terme d'un périple de plus de 17.000 km, le chef de l'Etat doit atterrir jeudi matin à La Tontouta notamment pour y installer une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires. Cette mission restera sur place "autant qu'il faudra" et "aura pour objectif de faire émerger un dialogue politique local dans le but de parvenir à un accord politique global", a précisé mercredi  le Premier ministre Gabriel Attal.

    Le président Macron doit notamment s'entretenir avec les élus et acteurs économiques du pays, que les violences et destructions ont plongé dans une situation catastrophique.

    Sur le terrain, les indépendantistes ont d'ores et déjà annoncé la mise en place de comités d'accueil du président, avec dans certaines zones des barrages "renforcés.

    "Nous restons mobilisés (...) tant que l'Etat s'entête dans le dégel du corps électoral provincial", a prévenu, dans un communiqué un relais de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui compte notamment bloquer l'embranchement des deux grands axes routiers donnant accès au nord de l'île durant la journée de jeudi. Seuls les véhicules sanitaires, pompiers et ravitaillement de produits essentiels pourront circuler, a-t-il prévenu.

     

    Cyberattaque inédite 

     

    Cette visite surprise intervient alors que se multiplient, jusque dans la majorité du président Macron, les demandes de report du projet de loi constitutionnelle sur le corps électoral de l'archipel, rejeté par les indépendantistes et à l'origine des émeutes.

    Dans l'archipel, la nuit de mardi à mercredi "a été plus calme que la précédente malgré deux incendies dans l'agglomération de Nouméa", a rapporté le Haut-commissariat de la République.

    Selon la municipalité de Nouméa, interrogée par l'AFP, deux écoles et 300 véhicules d'un concessionnaire sont notamment partis en fumée.

    "Très peu de temps après l'annonce" de la visite présidentielle, la Nouvelle-Calédonie a par ailleurs été visée par une cyberattaque "d'une force inédite", a annoncé Christopher Gygès, membre du gouvernement collégial calédonien.

    L'attaque, consistant en l'envoi simultané de "millions d'emails", a été stoppée "avant qu'il y ait des dégâts importants", a-t-il assuré.

    La cyberattaque n'aura "pas de conséquences dans la durée", selon l'Agence française de sécurité informatique qui invite à "l'extrême prudence" sur son origine.

    "Les barrages sont remontés les uns après les autres"

     

    Mercredi matin, des incendies étaient visibles en plusieurs points de l'agglomération de Nouméa, a constaté une journaliste de l'AFP.

    Il est "beaucoup trop tôt" pour faire un bilan global des dégâts, car il y a encore des quartiers où les agents ne vont pas, a expliqué à l'AFP l'administration de la ville de Nouméa. Le Haut-commissariat a indiqué que "plus de 90 barrages ont déjà été neutralisés et sont progressivement nettoyés".

    "Ce n'est pas réglé. C'est extrêmement compliqué pour les forces de l'ordre qui font leur travail (...) Ils dégagent les barrages, mais les barrages sont remontés les uns après les autres", a déploré la maire de Nouméa.

    Depuis le début des violences, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles. Quelque 86 policiers et gendarmes ont aussi été blessés, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Les forces de l'ordre ont procédé à près de 300 interpellations, selon le procureur de Nouméa, Yves Dupas.

    Signe de la difficulté à reprendre en main la situation sécuritaire, l'aéroport international restera fermé aux vols commerciaux jusqu'à samedi matin.

    Report de la réforme?

    Sur le front politique, les principales figures non-indépendantistes de l'archipel, réunies en conférence de presse à Nouméa mardi, ont appelé à poursuivre l'examen de la réforme constitutionnelle contestée, qui doit être adoptée avant fin juin. Son retrait serait "une erreur gravissime" qui donnerait "raison aux casseurs, aux pilleurs et aux émeutiers", a asséné le député Nicolas Metzdorf.

    Les appels se sont pourtant multipliés, de tous bords politiques pour réclamer un report de cette réforme, qui aurait pour conséquence de marginaliser les voix de la communauté kanak, selon les indépendantistes.

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