Le nouveau report des élections provinciales est prévu par l’accord de Bougival, conclu en juillet mais fragilisé depuis son rejet par les indépendantistes du FLNKS.

Le député indépendantiste, s’appuyant sur un récent jugement du Conseil constitutionnel, pour qui le gel du corps électoral ne contrevient pas à la Constitution, estime qu’il faut "renouveler" les institutions calédoniennes.

La loi réserve le droit de vote aux élections provinciales à certains habitants seulement, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants. Le scrutin est crucial en Nouvelle-Calédonie car il renouvelle les assemblées des trois provinces, dont dépend ensuite la composition du gouvernement.

"Renforcer l’assise démocratique"

Selon Emmanuel Tjibaou, ce renouvellement permettrait de "renforcer l’assise démocratique" des décisions prises dans le cadre de la recherche d’un accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie avec le gouvernement.

Malgré l’opposition du FLNKS, le Congrès a, lui, rendu en septembre un avis favorable à ce report à mi-2026. Ces élections, initialement prévues en mai 2024, avaient été repoussées une première fois à décembre 2024, puis une seconde fois à novembre 2025.

Le report doit désormais être entériné par une loi organique, initialement attendue au Sénat le 22 septembre à l’ouverture de la session extraordinaire. La chute du gouvernement a toutefois repoussé cette échéance.

"Gérard Larcher s’est engagé à faire examiner la proposition de loi organique dans le prolongement de la déclaration politique générale de M. Lecornu, c’est-à-dire dès le 6 (octobre)", a déclaré à l’AFP Philippe Gomes, leader de Calédonie ensemble, (mouvement favorable à ce report). Dans le cas, où le gouvernement est nommé comme annoncé, entre le 3 et le 5 octobre, précise-t-il. Sans texte, les élections provinciales devront avoir lieu fin novembre 2025.