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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 29.10.2025 à 08h44 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h21
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    Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement au Congrès, Nicolas Metzdorf, Emmanuel Tjibaou et Bastien Lachaud, députés, ont réagi à l’adoption du report des provinciales par l’Assemblée nationale. Photos LNC / AFP
    Le texte visant à reporter le scrutin des provinciales, contesté par le FLNKS, une partie de la gauche française et l’extrême droite, a obtenu une courte majorité à l’Assemblée nationale, au lendemain de son vote en commission mixte paritaire. Les réactions politiques n’ont pas tardé.

    Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement : "La menace éternelle de la violence ne l’emporte pas"

    Très mobilisée depuis une semaine pour garantir l’adoption de la proposition de loi visant à reporter les élections provinciales, la présidente du groupe Rassemblement au Congrès, Virginie Ruffenach, a évoqué sur les réseaux sociaux, un vote "essentiel" et une "étape importante" franchie ces dernières heures. "Le point n’est pas donné à la minorité indépendantiste la plus radicale de la Nouvelle-Calédonie qui s’est inscrite en dehors d’un accord autre que Kanaky maintenant ou dans deux ans. La menace éternelle de la violence ne l’emporte pas", s’est ainsi félicitée celle qui est également signataire de l’accord de Bougival. Un report qui donne justement "le temps de mettre en place l’accord pour les Calédoniens, seule voie de relèvement pour notre territoire et ses habitants". Virginie Ruffenach s’est, en revanche, montrée très critique envers le Rassemblement national, qui a voté contre le report, et qui fait selon elle "le jeu de l’extrême gauche".

    Emmanuel Tjibaou, député de la deuxième circonscription : "Un déni de démocratie latent"

    Quelques minutes après le vote de l’Assemblée nationale, le député de la deuxième circonscription a réagi, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. "Ce qui a été acté à l’Assemblée, c’était que le report se faisait sur la base des éléments qui ont été statués en commission paritaire mixte, et dans lequel le lien avec l’accord de Bougival a été supprimé", remarque le parlementaire calédonien, opposé à ce report à l’instar du FLNKS, qui a rejeté l’accord un mois après sa signature. Par conséquent, "il n’y a plus de motif légitime de reporter, puisqu’il n’y a plus la mention de Bougival" dans la proposition de loi, estime Emmanuel Tjibaou. Le député est également revenu sur la teneur des prises de parole dans l’hémicycle du palais Bourbon, cette nuit. "Aujourd’hui, un regret peut-être, c’est la manière dont le débat s’est tenu, où on a fait valoir le consensus, où on a fait valoir la légitimité d’un accord qui ne l’est pas", a-t-il regretté, évoquant un "déni de démocratie latent" et un gouvernement français qui "manque à sa parole".

    Nicolas Metzdorf, député de la première circonscription : "L’Assemblée envoie un message clair de soutien"

    Le député Nicolas Metzdorf, très investi sur le dossier, a fait part de toute sa satisfaction, quelques heures après le vote. Dans un communiqué, il évoque un "report essentiel soutenu à plus de 80 % des membres du Congrès de la Nouvelle-Calédonie". Ainsi, par son vote, "l’Assemblée envoie un message clair de soutien envers les forces politiques locales qui ont assumé leur engagement pris à Bougival". Mais, lui aussi s’en prend au Rassemblement national qui, "en plus des habituelles manœuvres honteuses et déstabilisatrices de La France Insoumise et des Écologistes, véritables porte-paroles de ceux qui ont détruit la Nouvelle-Calédonie", a voté contre le report et décidé ainsi "à son tour de bafouer la volonté de la majorité des Calédoniens". "Ce soir, le Rassemblement national a décidé d’allier ses voix avec les voix du chaos. Ce soir, le Rassemblement national a voté pour que des élections se tiennent sans 42 000 Français de Nouvelle-Calédonie", déplore Nicolas Metzdorf. Une "alliance des extrêmes" qui "n’a qu’un seul but : imposer aux Calédoniens un choix dont ils ne veulent pas".

    Bastien Lachaud, député de La France insoumise : "Un vote honteux"

    Le député de La France insoumise, Bastien Lachaud, a mobilisé ces dernières semaines pour tenter de faire barrage à la proposition de loi sur le report des provinciales. Son groupe a notamment déposé 1 600 amendements au texte, lors de son premier passage à l’Assemblée nationale le 22 octobre, dans une stratégie assumée "d’obstruction parlementaire", contournée par le camp gouvernemental à travers le dépôt d’une motion de rejet préalable et le renvoi du texte en commission mixte paritaire. Après le vote de cette nuit, Bastien Lachaud a vivement réagi à l’adoption du report par les députés, accusant notamment le Parti socialiste. "35 voix d’écart ! C’est grâce au PS et ses garanties illusoires que la Macronie peut reporter les élections provinciales en Kanaky-Nouvelle-Calédonie", a fustigé le député, évoquant un "vote honteux" qui "vient piétiner le droit du peuple à voter et à choisir librement de son avenir". Il s’en est également pris au gouvernement français, ce report étant, selon lui, "une trahison du dialogue, un déni démocratique, un nouveau pas dans la logique coloniale". Bastien Lachaud a annoncé que son groupe allait saisir le Conseil constitutionnel.

    Calédonie ensemble : "C’est une main tendue de l’État"

    Dans un communiqué, les non-indépendantistes de Calédonie ensemble ont à leur tour réagi, estimant que le Parlement (en commission mixte paritaire) n’a pas voulu "enfermer le dialogue" dans un accord qui ne faisait pas consensus, l’UC-FLNKS l’ayant rejeté. "C’est une main tendue de l’État pour que toutes les forces politiques reprennent les discussions afin de parvenir à la construction d’un consensus local, terreau préalable à l’émergence d’un consensus national, nécessaire pour que le Parlement puisse modifier, le moment venu, la Constitution à la majorité des 3/5éme."

    Par ailleurs, le terme utilisé sur "la poursuite de la discussion sur l’accord du 12 juillet" ayant été transformé en "poursuite de la discussion en vue d’un accord consensuel" n’est "ni un détail, ni d’un déni de démocratie pour reprendre les commentaires inappropriés des parlementaires calédoniens", tance le mouvement, avant de conclure : "Le Parlement a manifesté sa volonté de faire avec le FLNKS. Au FLNKS maintenant de manifester sa volonté de faire avec les autres".

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