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    Nouvelle Calédonie
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 29.11.2025 à 14h36 | Mis à jour le 01.12.2025 à 18h50
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    Selon l'Éveil océanien, la fermeture de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris devrait coûter 245 millions de francs aux collectivités. Photo Archives LNC / Outremers360
    La fermeture de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, évoquée dès fin septembre par Alcide Ponga, en raison des difficultés financières rencontrées par le territoire, a été actée par le conseil d’administration de l'établissement cette semaine. Un choix critiqué par l’Éveil océanien, qui parle d’un "des plus grands renoncements politiques de ces dernières années".

    Fin septembre, Alcide Ponga annonçait, devant un parterre de maire lors d’un séminaire à La Foa, la possible fermeture de la Maison de la Nouvelle-Calédonie (MNC) à Paris, en raison des difficultés financières rencontrées par le territoire. "Nous n’avons plus les moyens de nos ambitions", expliquait alors le président du gouvernement, d’autant plus depuis le retrait des provinces de son fonctionnement. "Cette structure coûte environ 300 millions de francs par an à peu près, essentiellement pris en charge par la Nouvelle-Calédonie, depuis que les provinces ne participent plus, indiquait Thierry Santa, alors en charge du budget. Le conseil d’administration de la structure a acté cette décision cette semaine.

    C’est un "symbole essentiel de ce qui fait Pays", créé au lendemain des accords de Matignon, en 1989, qui va bientôt disparaître, considère l’Éveil océanien, dans un communiqué ce samedi 29 novembre, qui critique largement cette décision, voyant cette "suppression" comme "un effacement délibéré". Pour le parti, la MNC ne représentait pas seulement un simple service administratif, elle "incarnait l’entrée dans un cycle de réconciliation, de responsabilité partagée", puisqu’elle était gérée par le gouvernement et les trois provinces.

    "La Maison n’a jamais failli à ses missions"

    En 2008, la Maison de la Nouvelle-Calédonie emménage dans de nouveaux locaux rue de Ventadour dans le Ier arrondissement, non loin de l’Opéra Garnier. Un vaste espace de 500 m2 pour apporter assistance aux Calédoniens dans l’Hexagone, notamment les étudiants et les malades, organiser des manifestations, valoriser la culture. L’Éveil océanien fustige l’attitude des décideurs qui, "près de quinze ans plus tard, dénoncent la 'gabegie' d’un outil qu’ils ont eux-mêmes façonné", et "feignent de découvrir le coût de ce qu’ils ont décidé hier". Le parti présidé par Milakulo Tukumuli insiste : "la Maison n’a jamais failli à ses missions".

    En revanche, l’établissement – une association -, avait été épinglé par la Chambre territoriale des comptes, dans un rapport de 2021, pour sa "politique salariale généreuse" et "avantageuse".

    "Un des plus grands renoncements politiques de ces dernières années"

    Surtout, l’Éveil océanien affirme que des solutions existaient, comme le fait de quitter les "locaux coûteux de la rue Vendatour pour un espace plus modeste", de "redimensionner les missions", ou encore "transformer la gouvernance", mais qu’elles "n’ont jamais réellement été discutées" ni "prises en compte". Aujourd’hui, poursuit le mouvement, la fermeture implique le licenciement d’une douzaine de salariés et devrait coûter, toujours d’après l’Éveil, près de 254 millions de francs, dont 110 millions pour la Nouvelle-Calédonie, 84 pour la province Sud, 50 pour le Nord et 10 pour les Îles. Ainsi, "en renonçant à la Maison, on renonce aussi à un espace où se vivait la citoyenneté calédonienne au-delà des clivages, loin des frontières provinciales". "Ce choix restera comme l'un des plus grands renoncements politiques de ces dernières années", conclut le communiqué.

    Alors que le gouvernement ne s’est pas encore officiellement exprimé sur le sujet, Alcide Ponga prévoit d’y consacrer un point presse mercredi 3 décembre. Fin septembre, l’exécutif précisait qu’il n’était pas exclu qu’une représentation calédonienne voie le jour à Paris sous une autre forme. "C’est une économie potentielle de 300 millions de francs, même si on envisage peut-être autre chose à la place, mais qui aura forcément un coût beaucoup moins élevé", déclarait alors Thierry Santa.

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