- Anne-Claire Pophillat | Crée le 06.03.2025 à 16h34 | Mis à jour le 07.03.2025 à 08h35ImprimerGeorges Naturel a annoncé officiellement devenir le président du comité de soutien à Bruno Retailleau en vue de l’élection du président des Républicains au mois de mai. Photo A.-C.P.Georges Naturel a été nommé président du comité de soutien de Bruno Retailleau en Nouvelle-Calédonie, en vue de l'élection qui devra déterminer qui prendra la tête du parti des Républicains les 17 et 24 mai. Le sénateur veut inciter les Calédoniens à s'intéresser aux échéances nationales, qui peuvent avoir des répercussions en Nouvelle-Calédonie, estime-t-il.
"Ce sujet national peut paraître un peu lointain, pose, en préambule, Georges Naturel. Mais, il peut avoir des conséquences au niveau local." Donc, "on doit s’intéresser au dossier", argue le sénateur, lors d’une conférence de presse, jeudi 6 mars, pour annoncer sa nomination en tant que soutien de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains. Son engagement dans la campagne, l’ancien maire de Dumbéa l’explique d’abord par la personnalité de l’intéressé. Auparavant président du groupe au Sénat – le plus important avec 131 sénateurs -, l’ancien partisan de Philippe de Villiers occupe depuis le mois de septembre la fonction de ministre de l’Intérieur, qui l’a davantage fait connaître du grand public.
"Un homme de valeurs et de convictions"
Georges Naturel décrit "un homme de convictions avec des valeurs républicaines et chrétiennes". "Il fait ce qu’il dit avec sincérité et dans l’intérêt général." Le représentant politique estime également que son expérience de plus de 35 ans lui confère "une capacité à être un homme d’État" et à incarner celui qui peut "reconstruire et élargir la droite républicaine à certains élus Renaissance avec lesquels il peut y avoir des proximités, voire du Rassemblement national. Il y a sûrement des valeurs sur lesquelles on peut travailler." Autre point positif, ajoute Georges Naturel : "c’est quelqu’un qui est à l’écoute et qui suit la situation en Nouvelle-Calédonie." Celui qui peut donner un nouveau souffle au mouvement : "La droite républicaine aspire à se reconstruire".
Qu’en est-il des critiques sur ses prises de position parfois radicales, comme sur l’immigration ? L’ancien maire indique qu’elles ne représentent pas seulement la position des Républicains. "On fait de la politique dans l’intérêt des concitoyens, et l’immigration est un problème qu’il faut traiter. Il est ferme, mais ouvert, pas jusqu’au-boutiste."
Recueillir des adhésions
La réception des candidatures prend fin le 18 mars, et la campagne officielle est prévue pour débuter le 2 avril. Georges Naturel, épaulé par sa suppléante Henriette Hamu et le premier adjoint de la commune de Dumbéa, Gérard Piolet, comptent battre le pavé pour "récupérer" des adhésions d’ici le 17 avril. Car seuls les adhérents au parti peuvent participer au scrutin. "Il faut faire appel aux Calédoniens qui veulent s’intéresser à ces échéances nationales."
De son côté, le Rassemblement, affilié aux Républicains, ne s’est pas encore positionné et devrait officiellement le faire dans une dizaine de jours.
Bruno Retailleau a déjà participé au scrutin pour la présidence des Républicains en 2022. Au second tour, il s’était incliné face à Éric Ciotti, qui depuis a rejoint les rangs du RN. Cette fois, il sera opposé à l’autre candidat déclaré, Laurent Wauquiez.
Avenir institutionnel : et maintenant ?
À la fin de la conférence de presse, Georges Naturel est rapidement revenu sur la visite de Manuel Valls, qui s’est achevée par la remise d’un document "d’orientations" présentées par le gouvernement central à l’issue des réunions qui se sont tenues à Nouméa la semaine dernière. Le sénateur retient avant tout que "pour une fois, le ministre des Outre-mer a mis tout le monde autour de la table". Concernant le contenu du texte, rien de bien neuf, considère l’élu. "Il reprend ce qu’il se dit de chaque côté. Chacun s’est exprimé."
Quel projet de société ?
Ce qui préoccupe Georges Naturel, c’est ce qu’il se passe maintenant, la question étant, selon lui : "comment on arrive à rapprocher les deux extrêmes ?". Dans ce contexte, "la place des communes et de la société civile n’est pas assez abordée, c’est ce qui manque", martèle le sénateur. Ce dernier rappelle trois objectifs. Le premier consiste à éviter la guerre civile, ce qui nécessite, entre autres, de "faire attention à ce que l’on dit". Le deuxième réside dans la prise en compte d'un principe fondamental, dans une République, celui de la démocratie, "il faut consulter la population". Et, enfin, le troisième, selon lequel "l’élu se doit d’apporter un mieux vivre aux populations". "On parle beaucoup d’institutionnel, mais il faut se demander quel projet de société on veut, avec quelle organisation et quels moyens pour le mettre en place."
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