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    Nouvelle Calédonie
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 12.12.2025 à 17h42 | Mis à jour le 12.12.2025 à 17h51
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    Les deux sénateurs calédoniens Robert Xowie et Georges Naturel ont interrogé la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou sur la consultation anticipée lors de la séance de questions au gouvernement mercredi 10 décembre. Capture d'écran Sénat
    Lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat mercredi 10 décembre, les sénateurs indépendantiste Robert Xowie et non-indépendantiste Georges Naturel ont interpellé la ministre des Outre-mer sur la consultation anticipée, qu’ils jugent inappropriée. Naïma Moutchou réfute toute "méthode forcée" et indique que des échanges ont lieu avec les forces politiques locales "pour dessiner la suite".

    "Ma question porte sur la méthode à marche forcée de l’État avec l’organisation d’une consultation anticipée." C’est ainsi que Robert Xowie a interpellé la ministre des Outre-mer au Sénat, mercredi 10 décembre, lors de la séance de questions au gouvernement. Le sénateur indépendantiste a interrogé Naïma Moutchou sur la validité d’une telle démarche, alors que le FLNKS rejette Bougival et que le Congrès s’est prononcé sans majorité claire sur la consultation anticipée lundi 8 décembre, avec 19 voix pour, 14 contre et 19 abstentions, critiquant l’attitude du gouvernement français, qui "choisit pourtant d’avancer".

    Si la ministre a indiqué que le vote des élus du boulevard Vauban révélait bien "un paysage politique dispersé", elle a réfuté le terme de "méthode forcée", parlant plutôt de "dialogue" et de "respect". "Nous nous efforçons de trouver ce chemin commun pour les Calédoniens." Naïma Moutchou a maintenu sa position, selon laquelle donner la voix à ceux qui sont concernés, par une consultation, "n’est pas un passage en force, mais un exercice démocratique". Pour autant, la suite reste floue. La membre du gouvernement central a indiqué que des concertations se poursuivaient avec l’ensemble des parties prenantes, "afin de déterminer la suite à donner au processus", réaffirmant que l’État accompagnerait toutes les demandes d’échanges et resterait "pleinement mobilisé pour poursuivre les voies de la discussion".

    "Poursuivre les discussions avec les forces politiques locales qui veulent avancer"

    Quelques minutes plus tard, lors de la même séance mercredi 10 décembre, un échange similaire a eu lieu entre Georges Naturel et Naïma Moutchou. Le sénateur non-indépendantiste a également estimé que le vote du Congrès montrait de "profondes divisions". L’ancien maire de Dumbéa a appelé la ministre à reprendre le chemin qui a prévalu lors des précédents accords, où la consultation "n’avait jamais eu pour objet de contourner une formation hostile ni de substituer au consensus, mais de le consacrer démocratiquement", demandant à l’État de renouer le dialogue.

    Ce dernier n’est pas rompu, a répondu Naïma Moutchou, assurant que "le gouvernement souhaite poursuivre les discussions avec les forces politiques locales qui veulent avancer. Ce processus ne sera pas défini de manière unilatérale". Et que "le dialogue entre les acteurs locaux est essentiel pour construire la suite", puisqu’il "va nourrir les travaux que nous aurons ensuite au Parlement et au Sénat". La ministre a considéré qu’il n’y avait donc "ni enlisement, ni instabilité".

    Elle a par ailleurs mentionné le pacte de refondation annoncé par le Premier ministre Sébastien Lecornu, un plan de 262,5 milliards de francs sur cinq ans pour la Nouvelle-Calédonie, dont l’application dépend de l’adoption du budget 2026 par les parlementaires, affirmant : "sur le plan économique, le gouvernement sera au rendez-vous".

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