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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 15.03.2024 à 19h31 | Mis à jour le 15.03.2024 à 19h31
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    Les trois députés de la mission d’information sur l’évolution du statut des Outre-mer étaient en Nouvelle-Calédonie depuis mardi et ont mené une cinquantaine d’heures d’auditions. Photo Baptiste Gouret
    Dans le cadre de la mission d’information sur l’évolution du statut des Outre-mer, trois députés français ont passé cinq jours en Nouvelle-Calédonie et multiplié les rencontres avec les responsables politiques, les organisations économiques et la société civile. Ils rendront un rapport dans les prochaines semaines pour éclairer les débats sur le projet de réforme constitutionnelle bientôt soumis au Sénat puis à l’Assemblée nationale.

    Après un passage par Wallis, du 9 au 11 mars, la mission d’information sur l’évolution du statut des Outre-mer était en Nouvelle-Calédonie ces derniers jours. Créée début 2024, elle répond au besoin exprimé par une partie des collectivités d’Outre-mer de faire évoluer leur cadre institutionnel. En février, elle est passée à La Réunion et à Mayotte. Trois députés français la composent : Davy Rimane, député de Guyane, élu du groupe Gauche Démocrate et Républicaine et président de la délégation aux Outre-mer, Philippe Gosselin, député de la Manche du groupe Les Républicains et Tematai Le Gayic, député de la Polynésie, également issu du groupe Gauche Démocrate et Républicaine.

    Sur le Caillou depuis le 12 mars, les parlementaires se sont intéressés aux positions de chacun sur le projet de loi constitutionnel visant à modifier le corps électoral, figé depuis 2007. "On a passé une semaine à auditionner beaucoup de monde en Nouvelle-Calédonie : partis politiques, élus, associations des maires, gouvernement, sénateurs, Cese, société civile, organisations socioprofessionnelles, les églises…", énumère Davy Rimane. Un rapport sera produit sur la base de ces échanges d’ici fin avril, soit quelques semaines avant l’examen du projet de loi constitutionnelle à l’Assemblée nationale fixé au 13 mai, pour éclairer l’ensemble des députés sur les enjeux calédoniens.

    Ne pas laisser le Parlement trancher

    Si les trois parlementaires réservent leurs principales analyses à ce rapport, "on peut déjà faire des premiers retours", a annoncé le député de Guyanne, lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi en fin de journée. Si la question du report des élections provinciales semble "faire consensus", l’entente est beaucoup moins évidente du côté de la réforme constitutionnelle, objet d’un premier examen au Sénat le 26 mars. "C’est un vrai sujet de crispations", note les trois députés, qui ont mené près de 50 heures d’audition depuis mardi. Des tensions auxquelles s’ajoute "une situation économique inquiétante", remarque Philippe Gosselin, qui pourrait "faire tout exploser en vol" et compliquer les négociations. "L’aspect institutionnel ne doit plus être le seul pris en compte", alerte le député de la Manche.

    Les trois élus ressortent de ce séjour avec une conviction partagée : "il est important qu’un accord soit trouvé entre Calédoniens" afin d’éviter que ce soit au parlement français de trancher sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie. "Il ne faut pas laisser des députés français qui ne connaissent rien au dossier calédonien décider de l’avenir de près de 300 000 personnes, insiste Davy Rimane. J’intime donc mes collègues calédoniens de tomber d’accord." Il y a des raisons d’espérer, note les députés : "Tous les élus calédoniens nous ont semblé aptes et prêts à se mettre d’accord", souligne Tematai Le Gayic.

    Quatre sénateurs en visite

    Les parlementaires quittent ce vendredi soir le Caillou pour se rendre en Polynésie française, où ils doivent rester une semaine, avant leur retour à Paris. Cette mission qui s’achève sera suivie d’une seconde en Nouvelle-Calédonie ce week-end. Dans le cadre de l’examen par la commission des lois du projet de révision constitutionnelle, quatre sénateurs seront en effet sur le territoire ces deux prochains jours pour entendre les acteurs politiques et administratifs. Elle sera composée de François-Noël Buffet, président de la commission des lois, sénateur LR du Rhône, Philippe Bas, rapporteur du projet de loi constitutionnel et sénateur LR de la Manche, Corinne Narassiguin, sénatrice Socialiste, Écologiste et Républicain de la Seine-Saint-Denis et Philippe Bonnecarrère, sénateur Union Centriste du Tarn.

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