- A.T. | Crée le 08.12.2025 à 12h46 | Mis à jour le 08.12.2025 à 12h46ImprimerPhilippe Gomès a fait son entrée au Congrès du territoire, devenu depuis le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, le 24 avril 1988. Photo Archives LNC / Nicolas PetitFin de mandat précipité pour Philippe Gomès, frappé avec son collègue Philipe Michel d’une peine d’inéligibilité à la suite de sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs à la province Sud. Dans un courrier, le leader de Calédonie ensemble revient sur 38 ans de carrière au sein des institutions. Alors que l’incertitude plane sur l’avenir de l’accord de Bougival et que les élections provinciales se profilent, l’élu déchu entend poursuivre "son action" au sein de son mouvement.
L’annonce est tombée samedi 6 septembre. Le Conseil d’État a débouté le recours déposé par Philippe Gomès et Philippe Michel, condamnés le 1er juillet à quatre et trois ans de prison assortie de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Par conséquent, les deux leaders de Calédonie ensemble perdent leur siège au Congrès.
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Une fin de règne pour Philippe Gomès, qui a commencé sa carrière politique en 1988 en intégrant le Congrès du territoire, avant de consécutivement prendre la main sur le gouvernement, la province Sud et la mairie de La Foa. Dans un courrier diffusé dimanche 7 décembre, le responsable politique dresse le bilan de ces 38 années de mandats au sein des institutions, période durant laquelle il assure "s’être engagé, corps et âme" pour son pays, "dans toutes les fonctions que les Calédoniens" lui ont confiées. "Un grand honneur" pour Philippe Gomès, qui dit avoir "essayé d’en être digne, d’œuvrer pour l’intérêt général, malgré les vicissitudes de la vie politique, au plan national, comme au niveau local."
"Une nouvelle mode judiciaire"
Ce courrier est également l’occasion de critiquer la décision de justice à son encontre, et plus particulièrement l’exécution provisoire, mise à mal ces derniers temps par les élus condamnés dans l’Hexagone, Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen, mais également Jacques Lallié au niveau local. "Une nouvelle mode judiciaire", ose qualifier le leader non-indépendantiste, qui la résume ainsi : "présumé innocent, mais coupable quand même".
Toujours est-il, cette décision de justice tombe alors que les élus du Congrès doivent donner leur avis, ce lundi 8 décembre, sur la consultation anticipée sur l’accord de Bougival, prévue le 15 mars. Un sujet sur lequel Philippe Gomès "aurait eu deux ou trois choses à dire". Pour autant, le responsable politique ne compte pas "déserter" la scène politique, tant "les enjeux sont importants", et alors que les élections provinciales se profilent. "Le fait de ne plus être élu n’enlèvera rien à mon action au sein de notre mouvement, insiste-t-il. Jusqu’en juin 2026, je resterai au service de mon pays et, plus que jamais, en qualité de signataire de Bougival, acteur investi dans la construction d’un consensus sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie."
Lourdes conséquences politiques
Bien qu’ils aient fait appel de leur condamnation, la décision du Conseil d’État entraîne la démission des deux hommes de leur siège au Congrès et à la province Sud. Une situation aux lourdes conséquences politiques pour Calédonie ensemble. Car les deux élus condamnés seront remplacés, boulevard Vauban, par les suivants de la liste élue en 2019, à savoir Nina Julié et Jean Kays. Si ce dernier siège toujours au sein de la formation dirigée par Philippe Gomès, Nina Julié a pris de longue date ses distances avec le groupe qui l’a vu naître en politique. Elle a, depuis, participé à la création du parti Générations NC, aligné sur les positions de la coalition Loyalistes-Rassemblement. Elle va donc rejoindre le rang des deux autres formations non-indépendantistes. Cela fera perdre son sixième siège à Calédonie ensemble, indispensable pour constituer un groupe au sein de l’hémicycle. Et gagner un siège à l’Intergroupe Loyalistes.
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