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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero avec Baptiste Gouret | Crée le 26.11.2024 à 09h24 | Mis à jour le 26.11.2024 à 11h45
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    Le président des Loyauté Jacques Lalié crie ce mardi matin "à l’assassinat politique". Photo Archives LNC / Anthony Tejero
    La cour d’appel de Nouméa a prononcé une peine d’un an de prison et de deux ans d’inéligibilité à l’encontre du président de la province des Îles, accusé de favoritisme dans l’attribution d’un marché public. Jacques Lalié annonce d’ores et déjà se pourvoir en cassation de cette "décision injuste plus politique que judiciaire".

    D’abord condamné à une peine de six mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité, en février dernier, pour favoritisme, le président de la province des Îles Jacques Lalié avait alors jugé la "peine disproportionnée" et fait appel de cette décision du tribunal.

    Neuf mois plus tard, la sentence est clairement alourdie pour le chef des Loyauté. Selon La voix du Caillou, la cour d’appel a prononcé, ce mardi, une peine d’un an de prison avec sursis, une amende d’un million de francs assortie d’une inéligibilité de deux ans, qui devrait s’appliquer "immédiatement", à en croire nos confrères.

    En d’autres termes, le responsable politique ne devrait pas pouvoir briguer un autre mandat en vue des prochaines élections provinciales. Et ce, même s’il se pourvoit en cassation.

    Un contrat à 28 millions de francs

    Pour rappel, Jacques Lalié était accusé d’avoir accordé des avantages injustifiés à une société dans le cadre de l’attribution d’un marché public pour le renouvellement du parc informatique de la province. Un contrat à 28 millions de francs passé en 2019 avec l’entreprise, alors qu’elle n’avait obtenu que la deuxième meilleure note en commission d’appel d’offres. "Il n’y avait aucune intention de favoriser une entreprise, les règles ont été respectées", avait réagi, en février dernier, le président de la province des Îles, après sa première condamnation.

    "On veut me tuer avant ma mort"

    Une position sur laquelle campe ce mardi matin le membre de l’Union calédonienne, contacté par les Nouvelles calédoniennes, qui évoque "un assassinat politique" si cette peine l’empêche de se présenter aux prochaines élections. "On veut me tuer avant ma mort. C’est une erreur administrative commise par toute une commission et pas seulement par moi", insiste le président de la province des Îles, qui annonce déjà "vouloir aller au bout" des procédures et se pourvoir donc en cassation, espérant que la décision de ce mardi matin "ne soit pas suspensive" afin de lui permettre de maintenir son siège et se présenter aux prochaines élections. "Aujourd’hui, c’est une décision injuste qui est plus politique que judiciaire".


    Jacques Lalié s'est rendu au Congrès, mardi 26 novembre, après l'annonce de sa condamnation à deux ans d'inéligibilité. Photo Baptiste Gouret

    En fin de matinée, Jacques Lalié s’est finalement rendu en séance du Congrès où il a une nouvelle fois maintenu ses propos. "Ce n’est plus la justice coloniale, c’est l’injustice coloniale", déplore l’élu, jugeant "ridicule", la sanction de la Cour d’appel. "J’ai fait des appels d’offres qui vont jusqu’à 2 milliards, et là on me sanctionne pour un petit appel d’offres de 27 millions, alors que c’est une décision d’une commission. Je suis le seul à porter la faute. J’ai l’impression qu’on me fait porter tous les maux des événements et le climat actuel. Je le regrette pour la République, je ne méritais pas ça. Ils ont été loin, ils m’ont même fait une application provisoire, donc j’attends l’arrêté du haut-commissaire "

    Le militant de l’UC envisage même d’attaquer "cet arrêté" et donc son inéligibilité au tribunal administratif "pour que je sois encore un peu là, pour tenir le programme qui a été établi dans l’intérêt supérieur de la province qui est en difficulté".

    Le président de la province conclut : "Avant d’être un élu, je suis un militant politique et je reste debout, par rapport à mon mandat, dans le cadre de mon mandat, il faut que les gens soient debout malgré ce genre d’attaques qui ne sont pas cohérentes avec les volontés politiques. Mais vous savez bien que les procureurs sont en général des hommes politiques."

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