- Anne-Claire Pophillat | Crée le 15.12.2025 à 18h53 | Mis à jour le 15.12.2025 à 18h53ImprimerL’Union nationale pour l’indépendance compte douze élus au Congrès. Le mouvement est composé du Palika (Parti de libération kanak), de l’UPM (Union progressiste en Mélanésie), et de l’association Unid, Union pour l’indépendance dans la diversité, dont les Photo A.-C.P.À la veille d’échéances électorales, dans un contexte de discussions sur l’avenir institutionnel et alors que le pays traverse une crise économique et sociale, l’Union nationale pour l’indépendance souhaite rendre davantage visible sa "démarche citoyenne" sur le terrain et donner du poids à cette "voie médiane qui peut rassembler". Afin d’y parvenir, l’UNI compte renforcer son action sur le terrain.
Alors qu’elle porte une "démarche citoyenne" depuis trente ans, l’Union nationale pour l’indépendance veut désormais "l’organiser", dans un moment charnière de l’histoire du pays, en pleine recherche d’un accord institutionnel, alors que la situation économique et sociale est particulièrement critique et à la veille d’échéances électorales cruciales. C’est ce qu’il est ressorti de la réunion de coordination de l’UNI organisée samedi 13 décembre à Téné, à Bourail.
L’UNI veut incarner une troisième voie, en s’appuyant sur sa "démarche politique d’ouverture vers les citoyens calédoniens", qui ne sont pas forcément encartés dans des partis politiques, introduit Jean-Pierre Djaïwé, président du groupe au Congrès. Cette démarche, initiée par Paul Néaoutyine lorsqu’il était président du FLNKS en 1995 aux provinciales - "et qui n’avait pas trouvé écho auprès des autres partenaires du Front" -, tient depuis six mandatures à la province Nord. L’UNI souhaite désormais la rendre plus "audible et visible", afin de la faire "rayonner sur l’ensemble du pays". Car elle constitue la solution, après quarante ans de débats binaires et un constat d’échec. "Le processus que nous avons choisi stagne voire régresse, remettant en question ces années d’efforts. Les positions radicales, c’est la facilité. Aller vers les autres, c’est plus difficile, mais c’est comme ça que nous allons construire le pays. On essaie de faire en sorte qu’on puisse trouver une voie médiane qui peut rassembler."
"Organiser le travail dans chaque commune"
Samedi, les membres de l’UNI ont donc décidé de consolider cette démarche afin de "réussir la transition pour atteindre le temps de l’identité dans un destin commun, comme souhaité et prévu par l’accord de Nouméa". Et ainsi transcender l’appartenance partisane. Concrètement, cela se traduirait par un renforcement de l’action de la CSU, cellule stratégique UNI, créée afin de préparer la consultation référendaire de 2018. "Il est demandé à chaque composante, le Palika, l’Unid, l’UPM, de se manifester sur le terrain pour organiser le suivi du travail dans chaque commune, en particulier en vue des prochaines échéances électorales, dont les municipales en mars. Il est également demandé de promouvoir la démarche UNI partout où l’on pourra", développe Victor Tutugoro, président de l’UPM. Et de la décliner lors de la constitution des listes pour les scrutins à venir. "On demande que, dans la mesure du possible, il y ait des listes UNI, que ce soit au niveau municipal, provincial…", glisse Jean-Pierre Djaïwé.
Pas question pour autant de devenir un parti politique, une structure trop rigide, "mais une organisation dans laquelle ceux qui veulent construire l’accès à la pleine souveraineté se retrouvent". En revanche, l’UNI n’est pas opposée à l’intégration d’autres groupes qui pourraient être intéressés. Un appel du pied ? "On discute facilement avec l’Éveil océanien, Calédonie ensemble…" L’objectif reste l’accession du pays à la pleine souveraineté en partenariat avec la France. "La seule manière de sortir de ces rapports coloniaux avec la France, c’est qu’ensemble, on travaille à l’émergence d’une nation qui soit souveraine dans le Pacifique, insiste Charles Washetine, porte-parole du Palika. Tout le monde a sa place ici."
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