- AFP et LNC | Crée le 22.10.2025 à 07h29 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h07ImprimerLa présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dénoncé le dépôt de 2 000 amendements par le groupe La France insoumise sur le projet de loi organique visant à reporter les élections provinciales. Photo AFP/Stéphane de SakutinLe groupe La France Insoumise a déposé 2 000 amendements au projet de loi organique visant à reporter les élections à juin 2026, assumant un barrage parlementaire. Une "pure obstruction", pour la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, tandis que le député non-indépendantiste Nicolas Metzdorf évoque un "sabotage assumé".
La tension monte autour du report des provinciales. Alors que le projet de loi visant à repousser le scrutin à juin 2026, le temps de mettre en œuvre l’accord de Bougival, s’apprête à être examiné à l’Assemblée nationale, la lutte politique s’intensifie autour d’un texte contesté par le FLNKS et ses soutiens nationaux. Ainsi, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a dénoncé mardi 21 octobre une "pure obstruction" du groupe LFI, qui a revendiqué un "barrage" d’amendements contre le report. La proposition de loi organique, adoptée au Sénat, doit être validée dans les mêmes termes à l’Assemblée pour entrer en vigueur. Mais son examen dans l’hémicycle, à partir de 15 heures mercredi, fait face à un mur d’amendements déposés par par La France insoumise.
Bougival au cœur du bras de fer
"Près de 2 000" en fin de journée selon un communiqué de Yaël Braun-Pivet, qui a dénoncé une "pure obstruction", et appelé au retrait des amendements. "Ce n’est plus du débat parlementaire, c’est du sabotage assumé. En agissant ainsi, LFI prend en otage la Nouvelle-Calédonie et méprise la paix civile", a exprimé de son côté le député calédonien Nicolas Metzdorf, rappelant que "80 % du Congrès de la Nouvelle-Calédonie s’est prononcé pour le report".
Le groupe LFI a lui assumé un "barrage parlementaire" dans un communiqué, estimant qu’il "n’y a aucune raison aujourd’hui de reporter ces élections, sauf à vouloir passer en force sur le projet de Bougival". Au cœur du bras de fer : l’accord signé à Bougival le 12 juillet 2025 entre l’État et les délégations indépendantistes et non-indépendantistes calédoniennes. Il prévoit notamment la création d’un "État de la Nouvelle-Calédonie" inscrit dans la Constitution ou encore la reconnaissance d’une nationalité calédonienne.
"On va essayer de parer le coup"
Sa mise en œuvre passerait donc par un projet de loi constitutionnelle, déposé mardi en Conseil des ministres. En attendant, le gouvernement entend reporter les élections provinciales prévues d’ici au 30 novembre, afin de permettre notamment l’ouverture du corps électoral. Les opposants au texte jugent au contraire que le gouvernement veut passer en force pour faire appliquer l’accord de Bougival, alors que ce dernier a été rejeté par le FLNKS un mois après sa signature.
Le texte pourrait être inscrit jeudi, sans garantie que cela suffise pour purger les amendements, et alors que le projet de budget doit arriver dans l’hémicycle vendredi. Le gouvernement dispose aussi d’armes constitutionnelles pour restreindre en partie les débats. Interrogé, le ministère des Outre-mer n’avait pas répondu mardi en fin de journée.
"On va essayer de parer le coup" des Insoumis, assurait un membre du camp gouvernemental, sans s’avancer sur la manière. En plus du nombre d’amendements, les défenseurs du report des élections devront assurer une mobilisation. Car si le PS devrait voter pour, la plupart des autres groupes d’opposition, dont le RN, voteront contre, ce qui peut aboutir à un vote serré en fonction de l’assiduité.
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