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    Nouvelle Calédonie
  • M.C. | Crée le 18.04.2018 à 04h25 | Mis à jour le 18.04.2018 à 08h04
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    Il est conseillé d’enlever et de ne pas consommer les parties dans lesquelles la toxine s’accumule le plus : la tête, les viscères et les organes internes. Photo DR
    PRÉVENTION. Cette intoxication alimentaire, également appelée ciguatera, et consécutive à la consommation d’un poisson porteur d’une toxine, est bien connue dans le Pacifique. Petit tour des nombreuses idées fausses (ou pas) qui l’accompagnent.

    • Si je l’ai une fois, je suis immunisé.

    Faux.

    On peut contracter la ciguatera à plusieurs reprises. A chaque fois, l’empoisonnement est plus grave créant un effet cumulatif qui augmente le risque d’en ressentir les symptômes. C’est aussi pour cette raison que le même poisson toxique consommé par plusieurs personnes peut ne rendre malade qu’une seule d’entre elles.

     

    • Il n’y a pas de remède.

    Vrai.

    Le médecin ne peut agir que sur les symptômes. La gravité de l’empoissonnement dépend de la toxicité du poisson, de la quantité consommée, mais aussi du poids et de la taille de la personne qui l’a ingéré. Les autorités sanitaires rappellent que bien que la gratte ne soit que rarement mortelle, il est fortement conseillé de consulter un médecin pour confirmer le diagnostic.

     

    Il existe des « trucs » de dépistage.

    Faux.

    Il est impossible de savoir si un poisson est ciguatoxique : son apparence, son odeur et son goût restent inchangés. De même, cuisson, congélation, séchage, ou fumage, rien ne permet de venir à bout de la toxine. Certains affirment qu’un poisson ciguatoxique éloigne les mouches et les fourmis ou encore noirci les cuillères en argent : là encore, c’est totalement faux.

    Des tests existent bien pour déceler la présence de la toxine, mais ils ne sont pas efficaces à 100 % et leur coût est trop élevé pour les pêcheurs.

     

    L’effet de la toxine est immédiat.

    Faux.

    Il faut de deux à douze heures pour voir apparaître les premiers symptômes. Voici les plus courants : nausées, vomissements, diarrhées, maux d’estomac ; sensations de picotement ou d’engourdissement autour des lèvres, du nez, des mains, des pieds et en d’autres endroits de la peau ; sensation de brûlure au contact de l’eau froide ; douleurs musculaires et articulaires, maux de tête, fatigue, frissons ; démangeaisons ; ralentissement du pouls sans fièvre.

     

    Les gros poissons sont plus dangereux.

    Vrai.

    Quasiment tous les poissons de récif peuvent être ciguatoxiques. Les grands poissons qui vivent et se nourrissent à proximité des récifs coralliens sont en général plus toxiques que les plus petits. Mieux vaut donc consommer les petits poissons de récif que le gros, en évitant, bien sûr, de consommer ceux pêchés dans des endroits où il y a eu des cas récents de ciguatera. A contrario, le risque d’attraper la ciguatera en consommant des poissons du large comme le thon, le mahi-mahi, le marlin ou le vivaneau est très faible.

     

    Les coins à risque sont connus.

    Faux.

    Les poissons ciguatoxiques se trouvent, en général, sur les récifs barrières et frangeants ainsi que dans le lagon et les mangroves. Cependant, les secteurs à risque peuvent changer : les poissons d’une zone saine peuvent devenir toxiques une année et ne plus l’être la suivante. Dans les eaux d’une même île, un poisson peut être toxique dans un endroit et pas dans un autre.

     

    On ne peut plus boire d’alcool.

    Vrai.

    Tout du moins durant le mois qui suit l’intoxication. Une fois rétabli, il est conseillé de ne consommer du poisson qu’en très faible quantité. En général, on commence à se sentir mieux au bout de quelques jours, mais le rétablissement complet peut parfois prendre plusieurs mois.

     

    Toute la chaîne alimentaire

    La ciguatera ou « gratte » est une intoxication alimentaire liée à la consommation de poissons contaminés par des toxines appelées ciguatoxines. Ces toxines proviennent de micro-algues dont se nourrissent les poissons herbivores, eux-mêmes mangés par des poissons carnivores. La toxine se transmet et se concentre ainsi tout au long de la chaîne alimentaire, jusqu’à l’homme. En Calédonie, grâce aux déclarations de maladies obligatoires, plus de 45 espèces de poissons ont été répertoriées. Les loches de toutes sortes représentent à elles seules un tiers des poissons infectés. Suivent tazars, carangues, rougets, communards, bossus, becs de canne, saumonées gros points et perroquets.

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