- Julien Mazzoni | Crée le 24.06.2025 à 14h42 | Mis à jour le 30.06.2025 à 11h46ImprimerCes élèves de terminale du lycée Lapérouse sont les premiers à avoir répondu au questionnaire de ce troisième baromètre santé jeunes. Photo Julien MazzoniJusqu’au 8 août, l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie s’intéresse à la santé physique et mentale des jeunes de tout le pays. Plus de 4 300 élèves du secondaire vont répondre aux questions de ce troisième Baromètre santé jeunes. Objectif : établir une photographie de l’état de santé de la jeunesse pour adapter les politiques publiques.
La santé des jeunes, ce sont les jeunes qui en parlent le mieux. Pour connaître leur état santé, l’Agence sanitaire et sociale (ASS-NC) lance donc sa troisième enquête Baromètre santé jeunes. Jusqu’au 8 août, plus de 4 300 élèves de la sixième à la terminale (209 classes y participent) seront interrogés au moyen d’une tablette tactile, anonymement et sur la base du volontariat, sur des sujets aussi variés que les addictions, les comportements sexuels, l’activité physique, la santé mentale ou encore l’hygiène et l’alimentation. C’est la troisième étude de ce genre depuis 2010. La consultation, qui a lieu tous les cinq ans, n’avait pas pu être organisée en 2024 en raison des émeutes de mai.
Plus de 280 questions
"Est-ce que tu considères que la cigarette électronique est dangereuse pour la santé ?", "Pourquoi ne manges-tu pas plus souvent de légumes ?", "En général, comment te sens-tu ?" font partie des plus de 280 questions auxquelles les jeunes gens devront répondre. Le Baromètre santé jeunes "consiste à évaluer l’état de santé des jeunes et leur comportement, explique Géraldine Wathle, directrice adjointe en charge des programmes à l’ASS-NC. Ces données pourront être comparées à celles d’autres pays. Nous nous basons sur un questionnaire sur la base de recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, auquel nous avons ajouté quelques questions cette année en fonction des événements de mai 2024 pour savoir s’ils ont pu influencer l’état de stress des jeunes."
Ces résultats seront ensuite travaillés et publiés sous forme de rapports qui serviront de base de données, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre de politiques publiques ou de programmes de prévention spécifiques. "Par exemple, les dernières études montraient que 20 % des enfants étaient en situation de surpoids ou d’obésité, illustre Géraldine Wathle. Ça nous permet de les orienter ou de développer des actions précises sur la prévention des IST, l’alimentation, le mésusage des écrans, sur la violence aussi. Grâce à ces données, on sait où il faut agir."
Résultats début 2026
L’analyse de ces données, c’est le travail des biostatisticiens de l’ASS-NC. Parmi eux, Françoise Kuanene et Érica Hartmann. "Notre travail, c’est de faire une photographie de l’état de santé et du comportement des jeunes et de voir comment il évolue, expliquent les deux jeunes femmes. On va ensuite avoir une longue période de vérification et de validation des données, avant de pouvoir les traiter et les analyser." Les résultats de base de cette enquête ne devraient donc pas être disponibles avant début 2026.
Si l’ASS-NC salue les établissements scolaires, qui ont tous joué le jeu pour dégager du temps afin que l’étude puisse se tenir, il faut aussi reconnaître que les étudiants se sentent concernés. "Ça permet aux adultes de mieux nous connaître et de comprendre comment on vit et comment on se sent", témoigne cette lycéenne de 18 ans, en sortant de cette heure de questionnaire.
Inégalités sociales
Au-delà des problématiques de santé, le baromètre peut également servir à pointer du doigt certaines inégalités sociales, estiment Sam et Toan, 18 ans également. "Nous, au Lapérouse, on a de la chance, mais je pense qu’il y a des établissements où les élèves sont davantage en difficulté, par exemple pour l’accès aux soins dentaires. Ce genre d’étude, ça sert aussi un peu à ça", pensent-ils. Et quand on leur demande comment ils vont, les deux garçons sourient : "Ça va, on attend juste de passer le bac et après ça ira mieux…" Il leur faudra pour ça patienter encore quelques mois. Le temps que, de leur côté, les biostatisticiens de l’ASS-NC publient leur rapport. Et il faudra encore davantage de temps pour que ces données se traduisent en actions. "En santé publique, la problématique, c’est que rien ne se fait du jour au lendemain, reconnaît Géraldine Wathle. Les politiques publiques mettent du temps à se mettre en place. Habituer les jeunes à être moins sur les écrans, à faire plus de sport et à manger plus équilibré, ce n’est pas quelque chose que l’on peut changer du jour au lendemain."
Note
Les résultats des deux précédents Baromètre santé des jeunes sont consultables sur www.santepourtous.nc.
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