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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 20.10.2023 à 06h53 | Mis à jour le 20.10.2023 à 15h44
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    Les élus du Congrès ont voté la participation de 100 francs par boîte de médicaments délivrés. La mesure inquiète les professionnels du secteur. Photo d'archives/Jean-Alexis Gallien-Lamarche
    Parmi les amendements qui ont permis un accord autour de la réforme du Ruamm, les élus ont voté la participation symbolique de 100 francs par boîte de médicaments délivrés et remboursés. Une mesure que le Syndicat des pharmaciens de Nouvelle-Calédonie juge dangereuse pour la santé et le pouvoir d’achat des Calédoniens. Le groupe Rassemblement, qui a porté cet amendement, rappelle que ce texte avait déjà été voté en 2018 dans le cadre du plan Do Kamo.

    C’est une des 14 mesures qui ont mené à un consensus, jeudi 19 octobre, autour du texte sur la réforme du Ruamm. Sur proposition du groupe Rassemblement, les élus du Congrès ont inscrit une "participation symbolique" des patients de 100 francs par boîte de médicaments prescrits et délivrés. La mesure permettrait de rapporter "370 millions de francs par an", compte tenu des 3,7 millions de boîtes distribués chaque année, et pourrait inciter à "un comportement responsable" des Calédoniens, alors que de nombreux médicaments sont oubliés dans les placards à pharmacie des familles.

    Une décision qui n’a pas convaincu les professionnels du secteur. Dans un communiqué diffusé en fin de journée, jeudi, le Syndicat des pharmaciens de Nouvelle-Calédonie dénonce, dans l’application de cette franchise, une détérioration de "la santé des Calédoniens et leur pouvoir d’achat". Il s’étonne également de l’absence de conditions pour sa mise en place : "plafond annuel, modalités de paiement, personnes concernées ?", s’interroge le syndicat.

    "Perte de confiance"

    "Le SPNC regrette la mise en application de la franchise à la boîte car elle entraînera une augmentation de la disparité d’accès aux soins notamment aux dépens des moins favorisés. Plutôt que de se focaliser sur des mesures systémiques et de long terme, le Congrès a choisi aujourd’hui des mesures urgentes qui ne doivent pas être punitives pour les Calédoniens ou dangereuses pour leur santé." Cette nouvelle mesure participe, selon le syndicat, à la "perte de confiance des professionnels de santé". Une réaction qui a étonné les élus du Rassemblement, groupe qui a déposé l'amendement.

    Un texte prévu par le plan Do Kamo

    "C'est un texte qui fait suite à la délibération cadre du plan Do Kamo votée en septembre 2018, nous n'inventons rien", justifie la président du groupe Virginie Ruffenach. A cette époque, cette "action numéro 9" programmée dans le plan avait fait l'objet d'un consensus entre les élus et les professionnels de santé, rappelle l'élue. Elle devait être activée seulement en cas de "ressources insuffisantes", hors "nous y sommes", reprend Virginie Ruffenach, qui rappelle qu'un dispositif similaire existe dans l'Hexagone.

    Mercredi 18 octobre, à quelques heures de la première séance d’examen du texte sur le Ruamm et de l’Objectif calédonien d’évolution des dépenses de santé de l’assurance maladie (Oceam), le collectif SOS Santé en détresse s’était déjà mobilisé devant le Congrès pour dénoncer la politique sanitaire menée en Nouvelle-Calédonie.

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