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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Fillet  anthony.fillet@lnc.nc  | Crée le 11.10.2021 à 16h25 | Mis à jour le 11.10.2021 à 16h28
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    Stéphane Drahusak, ici avec Lössi, était revenu à l'AS Mont-Dore en milieu d'année passée. Photo LNC 
    L'ancien sélectionneur chez les jeunes et entraîneur en Super Ligue quitte le territoire ces prochains jours. Dix-sept ans après son arrivée, il rentre vivre en Métropole.

    C'est « un chapitre qui se termine, mais le livre n'est pas fermé, peut-être qu'un jour je reviendrai ». On sent Stéphane Drahusak ému en prononçant ces mots. « J'aime le foot, j'aime les gens », rappelle-t-il. Voilà deux des raisons - avec « les dix mois de soleil dans l'année », glisse sa femme Anne-Marie - pour lesquelles l'entraîneur de bientôt 56 ans aura tant aimé la Calédonie, au point de remettre les pieds en Métropole seulement « quatre fois en dix-sept ans », dont « trois fois » pour un court séjour puisque c'était « pour le foot : avec la sélection U14 et en Coupe de France avec le Mont-Dore puis avec Lössi ».

    « Je n'ai plus de travail »

    Si Stéphane y repart, cette fois pour s'y installer, c'est pour répondre à deux préoccupations. L'une est familiale : « notre fille est partie faire ses études en Métropole » et étant donné le contexte sanitaire le rapprochement est compliqué. L'autre est professionnelle : « je n'ai plus de travail depuis un an et demi, mon CDD dans un magasin de bricolage à Ducos n'avait pas été renouvelé à cause du premier confinement ». Cela fut son dernier emploi ici, après des années à « faire différentes choses : j'ai été dans le bâtiment, j'ai posé des placards... »

    Habile de ses mains, le Toulonnais, passé d'abord par « la région parisienne et la Bretagne », l'est aussi de ses pieds. « J'ai joué au foot de mes 6 à mes 40 ans », raconte-t-il, « maximum au niveau DH », le haut du panier en régional. « J'étais rapide et assez endurant. J'ai commencé ailier droit, ailier gauche, puis milieu offensif, milieu défensif... Plus ça allait, et plus je reculais. Si j'avais continué, j'aurais fini dans le but ! »

    Direction le banc de touche, comme entraîneur, dans son club de longue date, Le Pradet, à un quart d'heure de route de Toulon. De là, il met le cap sur la Calédonie, avec sa famille, « pour l'aventure ».

    Des Coupes de Calédonie

    « Quand je suis arrivé, je ne connaissais rien du foot calédonien », reconnaît Stéphane. « J'ai commencé vraiment par hasard. Quand je travaillais, je me suis retrouvé chez un particulier. On s'est mis à parler football, puis il m'a fait rencontrer du monde... »

    La suite, c'est une invitation à donner un coup de main à « la province Sud » pour « les Jeux interprovinciaux, qu'on a gagnés, à Koumac ». Une autre discussion, avec « des dirigeants du Mont-Dore » cette fois, l'amène à Boulari. « U12, U14, U16, U19, seniors » : le coach, énergique et « diplômé d'État », gravit les échelons un à un. Il gagne en 2008 la Coupe de Calédonie en tant qu'adjoint, puis une autre en 2009 comme entraîneur principal, aux tirs au but contre Magenta. Il en soulèvera une dernière, plus tard, en 2017, avec Lössi face à Hienghène dans « une super ambiance » qu'il n'oubliera pas.

    Un parcours poursuivi en aidant Tiga puis en revenant au Mont-Dore, avant d'arrêter en début d'année. Non pas par manque de sollicitations, assure ce supporter de Marseille et ancien abonné au Vélodrome, mais parce que sa priorité était de « retrouver un travail ».

    De ses années en Super Ligue, il a un regret, celui de ne pas avoir gagné le titre en 2016. « On est à égalité avec Magenta » après une série de 21 matchs sans défaite, « mais on termine 2e à la différence de buts... » Avec sur le terrain Dick Kauma, Mone Wamowé ou encore Romain Painbeni, Lössi était solide cette saison-là. « J'ai été élu meilleur entraîneur de l'année », se souvient-il.

    Papouasie et Auckland

    Stéphane Drahusak, qui a goûté au rôle de consultant à la télévision, a aussi été sélectionneur, principal ou adjoint : « avec les U12 on est allés en Papouasie, avec les U14 à Clairefontaine et avec les U20 à Auckland ». Il n'en voulait pas plus. « Non, j'étais bien en club, tu vois les joueurs tous les jours... » Plus intéressant, mais prenant. « Au grand désespoir de ma femme, je passais » ces dernières années « plus de temps au stade qu'à la maison ». Un « vrai passionné » qui « remercie tous les joueurs, car sans eux, un entraîneur n'est rien ». Il salue aussi, entre autres, les présidents des clubs lui ayant accordé « leur confiance et leur amitié : Gilles Tavergeux, Roger Mourinet, Joël Hlupa et Pascal Dokunengo ». Le confinement le freine. « J'aurais aimé revoir les gens, leur dire au revoir... »

    REPÈRES

    « Ça va me manquer »

    Le football calédonien, «  ça va me manquer », dit le coach, qui a apprécié « la gentillesse et la bienveillance des gens ». Et puis, ici, « les joueurs sont demandeurs, dévoués, techniques, physiques, costauds, durs au mal. Et ça va vite. Ils sont fantastiques. »

    En duo

    Quand il n'entraînait pas, Stéphane allait voir des matchs, le week-end « et même le soir en semaine quand il y en avait ». À Numa-Daly, il était souvent accompagné. « Oui, par mon acolyte » René Gervolino. Un duo inséparable.

    Appel aux dons

    « Je suis un grand collectionneur de maillots », sourit Stéphane. « J'en ai évidemment de l'OM. De Nice et de Monaco aussi. Je lance d'ailleurs un appel aux dirigeants des clubs en Calédonie : si avant de partir je peux récupérer un maillot, j'en serai heureux. »

    Du repos et du foot

    Hormis la destination, Toulon directement en arrivant de Paris, Stéphane ne sait pas de quoi les prochains mois seront faits. « Je vais profiter, voyager... » Et « aller voir du foot ». Des matchs mais pas uniquement. « Pourquoi pas aller voir des entraînements de clubs pros, voir comment s'organise une séance à ce niveau, comment se passe la gestion du groupe... » Il songe, à moyen terme et au gré des rencontres, à entraîner à nouveau.

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