Avec ses innombrables temples bouddhistes, sa nourriture des plus raffinées, ses plages de sable fin et ses montagnes flanquées de forêt humide, sans oublier un coût de la vie particulièrement bas, la Thaïlande s’est hissée à la première place des pays d’Asie les plus visités. En 2024, elle a ainsi accueilli plus de 35 millions de touristes. Et les Calédonien(ne)s ne font pas figure d’exception. Lancée il y a tout juste un an, le 11 décembre, la rotation commerciale extra-long-courrier d’Aircalin entre Nouméa et Paris fait escale à Bangkok. Une nouvelle route qui permet ainsi de se rendre directement au "pays du sourire".

Sur ce tronçon, selon les chiffres de l’Isee (Institut de la statistique et des études économiques), près de 4 600 passagers ont pris l’avion pour se rendre en Thaïlande en vacances, entre janvier et octobre (sur un total de 30 000 personnes enregistrées à la même période entre Nouméa et Paris). "Pour un démarrage, ce sont de super chiffres qui montrent que la ligne Tontouta-Bangkok a trouvé son public. La Thaïlande devient une destination majeure et privilégiée par les Calédoniens, estime Arnaud Gervais, directeur commercial de la compagnie, qui entend donc pérenniser cette route vers ce pays asiatique et Paris, passée depuis fin novembre de deux à trois rotations hebdomadaires. La destination Bangkok a attiré, depuis la Nouvelle-Calédonie, le double de voyageurs que sur des destinations comme la Polynésie française ou le Vanuatu."

La tendance s’observe aussi pour Singapour où, selon les fiches remplies par les passagers à bord et transmises à l’Isee, seuls 2 300 Calédonien(ne)s ont, sur cette même période de janvier à octobre, effectué un séjour dans la Cité-État, soit deux fois moins que vers la Thaïlande.

Troisième compagnie à relier l’Hexagone et la Thaïlande

Pour autant, la dynamique est moins favorable pour le tronçon Paris-Bangkok, qui a, lui, attiré 3 200 passagers métropolitains. Si la marge de progression reste importante, le potentiel commercial de ces vols n’est pas négligeable pour la compagnie, qui espère attirer et fidéliser une nouvelle clientèle.

"Les chiffres dans ce sens ne sont pas aussi bons, mais ils sont déjà encourageants, car ce sont des flux qu’on ne captait pas du tout avant et donc c’est très intéressant si on veut se diversifier, analyse Arnaud Gervais, qui entend tirer son épingle du jeu puisqu’actuellement, seules deux autres compagnies assurent des liaisons directes entre l’aéroport Charles de Gaulle et Bangkok, à savoir Air France et Thai Airways International. Nous sommes l’une des rares compagnies à relier directement la Thaïlande depuis l’Hexagone, ce qui permet à Aircalin d’être une bonne alternative pour cette clientèle qui ne veut pas avoir d’escale et de temps de vol plus long."

L’acquisition de deux nouveaux Airbus A350-900 pour assurer ces rotations long-courriers, qui devraient prendre le relais des A330neo à partir de fin 2026 et en 2028 pourrait également peser dans la balance.