- A.F.P. | Crée le 21.11.2024 à 07h47 | Mis à jour le 21.11.2024 à 07h47ImprimerEn Australie, comme en Nouvelle-Calédonie, des épisodes de blanchissement des coraux surviennent lors de la saison chaude. Photo AFPCertaines parties de la Grande Barrière de corail, en Australie, ont subi la plus forte mortalité corallienne jamais enregistrée, et les scientifiques craignent que le reste de l’écosystème ne subisse le même sort, selon une étude publiée mardi.
Cette étude de l’Institut australien des sciences marines, réalisée sur 12 récifs, révèle une mortalité allant jusqu’à 72 %, en raison d’un blanchissement massif cet été et de deux cyclones. Dans un secteur du nord de la Grande Barrière, environ un tiers des coraux durs sont morts, ce qui constitue le "déclin annuel le plus important" depuis que le gouvernement a commencé à surveiller ce phénomène il y a 39 ans.
La Grande Barrière de corail, qui s’étend sur 2.300 km le long de la côte du Queensland, est considérée comme la plus grande structure vivante du monde. Elle abrite une biodiversité extrêmement riche, avec plus de 600 espèces de coraux et 1.625 espèces de poissons.
Mais plusieurs épisodes de blanchissement massif ont transformé des bancs coralliens autrefois florissants et multicolores en étendue pâle et maladive.
Le phénomène de dépérissement du corail, qui se traduit par une décoloration, est provoqué par une hausse de la température de l’eau qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques lui donnant sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, le corail devient blanc et meurt.
Cinquième épisode en huit ans
Cinq épisodes de blanchissement massif ont été enregistrés dans la Grande Barrière en huit ans. L’étude publiée mardi indique, en outre, qu’un corail à croissance rapide, l’acropora, est celui qui a subi le plus fort taux de mortalité.
Le responsable des océans de l’ONG WWF-Australia, Richard Leck, a affirmé que les dernières données confirment ses "pires craintes". "La Grande Barrière de corail peut rebondir, mais il y a des limites à sa résilience", a-t-il déclaré. "Elle ne peut pas être frappée à répétition comme cela. Nous approchons à grande vitesse d’un point de basculement". Richard Leck a souligné que la zone ayant fait l’objet de l’étude est "relativement petite" et a dit redouter "des niveaux de mortalité similaires" dans l’ensemble de la Grande Barrière.
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