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  • AFP | Crée le 02.04.2024 à 17h30 | Mis à jour le 02.04.2024 à 17h33
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    Depuis le début de la guerre en octobre, World Central Kitchen a participé aux opérations de secours, notamment en fournissant des repas aux habitants affamés de Gaza. Après le décès de sept de ses collaborateurs, l’organisation a décidé de "suspendre ses Photo Mohammed ABED / AFP
    Sept collaborateurs d’une ONG américaine qui livre de la nourriture dans la bande de Gaza menacée de famine ont été tués dans une frappe israélienne lundi, a affirmé l’organisation mardi, annonçant la suspension de ses activités dans la région. Parmi ces sept victimes figure une Australienne.

    "World Central Kitchen est dévastée, et confirme que sept membres de notre équipe ont été tués à Gaza dans une frappe des FDI", les forces armées israéliennes, a déploré l’ONG basée aux États-Unis. Les victimes étaient "originaires d’Australie, de Pologne, du Royaume-Uni, (qu’elles comprenaient aussi) un citoyen ayant la double nationalité américaine et canadienne et une personne palestinienne", a ajouté l’organisation fondée par le cuisinier américano-espagnol José Andrés. Ils ont été tués "alors qu’ils travaillaient pour soutenir notre œuvre humanitaire de livraison de nourriture à Gaza", avait-elle indiqué dans un précédent communiqué, dénonçant une "tragédie". World Central Kitchen a ajouté qu’elle avait décidé de "suspendre ses opérations dans la région".

    Depuis le début de la guerre en octobre, World Central Kitchen a participé aux opérations de secours, notamment en fournissant des repas aux habitants affamés de Gaza.

    "C’est complètement inacceptable"

    Le ministère de la Santé du Hamas avait auparavant fait état de cinq victimes arrivées dans un hôpital de Deir el-Balah, après "une frappe aérienne israélienne ayant visé un véhicule de l’organisation américaine World Central Kitchen" dans le centre de la bande de Gaza.

    "Ils possèdent la nationalité britannique, australienne et polonaise et la quatrième nationalité n’est pas connue", avait rapporté dans un autre communiqué cette source du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, précisant que la cinquième personne était un chauffeur et traducteur palestinien.

    Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a confirmé qu’une Australienne, Zomi Frankcom, figurait parmi les victimes. "C’est complètement inacceptable. L’Australie exige que tous les responsables de la mort de travailleurs humanitaires rendent des comptes", a-t-il déclaré.

    Un correspondant de l’AFP a vu à l’hôpital des Martyrs d’Al Aqsa de Deir el-Balah cinq corps et trois passeports étrangers près des dépouilles. Des images de ces corps et des passeports circulent également sur les réseaux sociaux.

    Les États-Unis, qui prennent de plus en plus leurs distances avec leur allié israélien après quasiment six mois de guerre dans la bande de Gaza, se sont déclarés "profondément troublés" par cet événement. "Nous avons le cœur brisé et sommes profondément troublés par la frappe", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui dépend de la Maison Blanche, Adrienne Watson. "Les travailleurs humanitaires doivent être protégés, car ils apportent une aide dont (les Palestiniens) ont désespérément besoin, et nous exhortons Israël à promptement enquêter sur ce qu’il s’est passé", a-t-elle ajouté.

    L’armée israélienne a dit "passer en revue l’incident tragique au plus haut niveau pour en comprendre les circonstances" et assuré avoir "travaillé en étroite collaboration avec WCK" pour sa distribution d’aide.

    Ruines et cadavres

    World Central Kitchen est impliquée dans l’envoi d’aide par bateau de Chypre vers Gaza et dans la construction d’une jetée temporaire dans le territoire palestinien assiégé. Un premier bateau y avait déchargé sa cargaison mi-mars sous la supervision de l’armée israélienne.

    Près de six mois après le début du conflit, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi la mort d’au moins 70 personnes au cours des dernières 24 heures, dans "des dizaines" de frappes israéliennes à travers la bande de Gaza.

    Dans le nord de la bande de Gaza, les équipes médicales fouillaient lundi les décombres de l’hôpital al-Chifa pour extraire des blessés et cadavres après le retrait de l’armée israélienne qui y a mené une vaste opération, laissant derrière elle ruines et cadavres.

    Les forces israéliennes ont "tué plus de 200 terroristes et arrêté plus de 900 personnes suspectées d’actes terroristes" sur le site de l’hôpital, a indiqué le porte-parole de l’armée israélienne lundi soir.

    Un porte-parole de l’agence de défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a fait état de 300 morts à l’intérieur et autour de l’hôpital durant l’opération israélienne.

    Des médecins et civils présents dans le complexe ont déclaré à l’AFP qu’au moins 20 corps avaient été retrouvés, dont certains semblaient s’être fait rouler dessus par des véhicules militaires.

    Une loi pour interdire Al Jazeera

    En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé lundi vouloir "agir immédiatement" pour interdire la diffusion de la chaîne qatarie Al Jazeera dans le pays, peu après le vote par le Parlement d’une loi l’autorisant à le faire. Al Jazeera, qui accuse Israël de cibler systématiquement ses journalistes dans la bande de Gaza, a dénoncé une "campagne frénétique" à son encontre.

    Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à Washington, a demandé "instamment au gouvernement israélien de ne pas fermer le bureau" d’Al-Jazeera à Jérusalem et de permettre aux médias de travailler en Israël et à Gaza pendant le conflit.

    M. Netanyahu, qui a été opéré d’une hernie, devrait sortir mardi de l’hôpital, selon son bureau.

    Lundi soir, une nouvelle manifestation réclamant sa démission et la libération des otages israéliens retenus à Gaza a rassemblé des milliers de personnes à Jérusalem.

    Selon la Maison Blanche, des responsables israéliens ont échangé avec leurs homologues américains à distance lundi et ont "accepté de prendre en compte" les préoccupations américaines au sujet de l’offensive prévue par Israël sur Rafah, dans le sud de Gaza.

    La situation de cette ville où s’entassent 1,5 million de Palestiniens devait déjà faire l’objet d’une réunion en personne à Washington, mais Israël a annulé l’envoi de sa délégation il y a une semaine.

    Une rencontre "en personne" pourrait avoir lieu "dès la semaine prochaine", a précisé un communiqué de l’exécutif américain.

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