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  • AFP | Crée le 17.07.2018 à 04h25 | Mis à jour le 17.07.2018 à 09h49
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    L’Etat insulaire de Nauru accueille un camp de rétention de migrants. En médaillon, Peter Dutton.Photos AFP Photo AFP
    Australie.Le nombre de migrants accueillis est au plus bas depuis dix ans,le résultat d’une politique d’immigration draconiennedont s’est félicitéle gouvernement.

    Les visas octroyés aux professionnels qualifiés comme les visas familiaux sont en recul. Le nombre d’immigrés accueillis avec des visas permanents a chuté de 20 000 en 2017, s’établissant à 162 000, a déclaré vendredi le ministre de l’Intérieur, Peter Dutton. Il s’agit du chiffre le plus faible depuis dix ans et il s’explique par le durcissement des procédures d’évaluation, a-t-il indiqué.

    « On s’assure que les gens arrivent bien pour travailler, et non pas pour vivre sur le compte des allocations sociales, a déclaré Peter Dutton à la presse à Brisbane. Si nous avons mis en place un programme d’immigration aussi solide, c’est parce que nous sommes sûrs que les nouveaux vont être productifs, qu’ils vont travailler dur, qu’ils ne vont pas vivre au crochet de la société […], il y aura des bénéfices économiques. »

     

    Refoulés

    L’immigration est un sujet sensible en Australie, où certains disent avoir peur pour leur emploi et trouvent que les villes sont trop peuplées. L’opposition travailliste a salué la baisse du nombre d’immigrés mais indiqué que le gouvernement devait en faire plus pour les centaines de migrants arrivés illégalement et qui sont dans des centres de rétention offshore. L’Australie refoule en effet systématiquement les bateaux de clandestins. Ceux qui parviennent quand même à passer à travers les mailles du filet sont transférés dans des camps de rétention à l’extérieur du pays, notamment à Nauru. Même si leur demande d’asile est jugée fondée, ils ne sont pas acceptés sur le sol australien.

    Les défenseurs des droits de l’homme, ainsi que l’ONU critiquent régulièrement les méthodes de Canberra quand le gouvernement se félicite, lui, d’une politique efficace qui a largement dissuadé les clandestins de gagner ses rivages. « Dans les camps de rétention de migrants, il y a beaucoup de suicides, de maladies mentales et le gouvernement s’est trompé sur cet aspect-là de sa politique », a regretté le parlementaire travailliste, Anthony Albanese.

     

    Système restrictif

    M. Dutton a fait valoir la nécessité de lutter contre les passeurs, ajoutant que cette sévérité permettait à l’Australie d’accueillir légalement des demandeurs d’asile. « L’année dernière, nous avons ouvert nos portes au plus grand nombre de réfugiés accueillis depuis des dizaines d’années. On a pu le faire car on a sécurisé nos frontières. »

    Le programme d’accueil humanitaire de Canberra, qui est exclu du décompte des immigrants permanents, a concerné près de 22 000 personnes pour l’année 2016-17. Pour les personnes qui souhaitent aujourd’hui s’installer en Australie, à l’exception du visa de travail temporaire (visa 457), le gouvernement a mis en place un système très restrictif. Les candidats doivent répondre à de nombreux critères.

    Pour cela, ils doivent remplir le Skilled migration points test, un outil pour sélectionner et classer les dossiers. Sont pris en compte l’âge (maximum 50 ans), le niveau d’anglais, les études, les qualifications, sachant que le gouvernement a listé des professions pour lesquelles le marché de l’emploi australien est en situation de pénuries de compétences. Certaines qualifications nécessitent le parrainage d’un employeur local.

     

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