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    Pacifique
  • A.F.P.  | Crée le 25.04.2025 à 08h03 | Mis à jour le 25.04.2025 à 08h07
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    À l’université de Wollongong, Scott Hocknull montre un crâne de protemnodon. Photo : AFP - HANDOUT
    Les protemnodons, des kangourous géants préhistoriques, ont péri massivement à une période de "bouleversement climatique" en Australie, victimes de leur mode de vie sédentaire lorsque la forêt tropicale s’est transformée en désert. Ce sont les conclusions d’une étude scientifique publiée jeudi 24 avril.

    Le protemnodon pesait jusqu’à 170 kilogrammes, soit deux fois plus que les kangourous les plus massifs de notre époque. Son existence remonte à jusqu’à cinq millions d’années.

    Les chercheurs du Queensland Museum et des universités de Wollongong et d’Adélaïde ont reconstitué les déplacements d’un groupe d’animaux dans le nord-est du pays en comparant à l’aide de nouvelles techniques des substances chimiques prélevées sur des dents fossilisées dans des roches. Ce travail a permis de reconstituer les distances parcourues par ces kangourous pour se nourrir.

    "Big brother du paléolithique"

    "Imaginez des ancêtres de balises GPS, a expliqué Scott Hocknull, chercheur au Queensland Museum. On peut utiliser les fossiles pour suivre des animaux, savoir où ils sont allés, ce qu’ils ont mangé, avec qui ils vivaient et comment ils sont morts ; comme un Big brother du paléolithique".

    Les scientifiques ont conclu de leurs recherches que ces herbivores vivaient dans ce qui était à l’époque une forêt tropicale verdoyante, sans s’éloigner de leur lieu de vie pour se nourrir. Ils se sont ainsi révélés aussi sédentaires que les kangourous actuels, alors que les chercheurs pensaient qu’ils se déplaçaient sur de plus grandes distances.


    Morphologiquement, le protemnodon était proche du wallaby actuel, bien qu’étant plus grand. En effet la majorité des espèces de ce genre pesaient 110 kg. Photo Wikipedia

    Or cette forêt tropicale a commencé à décliner il y a environ 300 000 ans alors que le climat de la région devenait "de plus en plus sec et instable", selon les scientifiques.

    "La volonté de ces kangourous géants de rester près de là où ils vivaient à un moment de bouleversement climatique a probablement contribué à leur disparition", expliquent-ils dans un communiqué présentant leur étude publiée dans la revue PLOS One.

    Percer les mystères de la disparition de la mégafaune

    De telles espèces de kangourous géants ont persisté plus longtemps dans d’autres parties de l’Australie et de Papouasie Nouvelle Guinée, avant, à leur tour de fini par disparaître il y a environ 40.000 ans.

    Selon le chercheur Anthony Dosseto, au-delà de ces kangourous, les nouvelles techniques employées pour cette étude pourraient servir à mieux comprendre l’extinction de la mégafaune australienne, ces animaux de grande taille qui ont disparu il y a plusieurs dizaines de milliers d’années.

    Car l’île Continent était autrefois peuplée d’animaux préhistoriques tels des marsupiaux pesant plus de deux tonnes ou encore d’énormes lézards carnivores.

    "Le débat sur l’extinction de la mégafaune australienne dure depuis des décennies, mais nous pouvons désormais l’étudier espèce par espèce", a souligné Anthony Dosseto, du laboratoire de géochronologie isotopique de l’université de Wollongong.

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