- Radio 1 Tahiti | Crée le 06.08.2025 à 11h58 | Mis à jour le 06.08.2025 à 13h14ImprimerL'accord signé entre le Premier ministre des Cook, Matt Brown, et le président de la Polynésie, Moetai Brotherson, doit améliorer les échanges entre les deux archipels et, pourquoi pas, ouvrir la voie à des connexions et des partenariats régionaux plus la Photo Présidence PFLe président polynésien Moetai Brotherson a atterri dimanche 3 août à Rarotonga, où il fait partie des nombreux dignitaires étrangers invités aux célébrations des 60 ans de la Constitution des Cook. Il a signé avec le Premier ministre, Mark Brown, un "accord de services aériens", une première pour la Polynésie, qui a nécessité une délégation de pouvoir de la part du ministre des Affaires étrangères. Les explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Les îles Cook célèbrent les 60 ans de leur Constitution, promulguée le 4 août 1965. Ce jour-là, l’archipel passait du statut de territoire intégré de la Nouvelle-Zélande à celui d’État souverain en "libre association" avec Aotearoa. Six décennies plus tard, et malgré les importantes tensions politiques – et désormais financières – entre Wellington et Avarua, causées par le partenariat signé en février avec la Chine, l’heure est à la fête. Le Premier ministre, Mark Brown, a invité pas moins de 37 représentants de pays étrangers à participer aux célébrations, dont le président polynésien, Moetai Brotherson, qui est arrivé sur place dimanche.
Autorisation de signature de l’État
Au programme : cérémonies officielles, rencontres avec la communauté originaire ou liée à la Polynésie française, nombreuse à Rarotonga et dans certaines autres îles comme Atiu. Mais c’est par une signature que le déplacement s’est ouvert. "Nous avons tenu une réunion avec le Premier ministre des Cook, l’ambassadrice de France, l’ensemble des services concernés, pour la signature d’un accord de services aériens, détaille le président depuis Rarontoga. C’est une première, parce que ça fait usage des articles 38 et 39 du statut : j’ai eu une délégation de pouvoir de la part du ministre des Affaires étrangères pour pouvoir signer en tant que président de la Polynésie cet accord."
Les articles 38 et 39 du statut d’autonomie prévoient la possibilité pour le président de négocier des accords internationaux. À de nombreuses conditions : il convient de s’en tenir aux compétences du Pays ou aux pouvoirs spécifiquement confiés par l’État, de respecter les engagements internationaux antérieurs de la France, de tenir informé le ministère des Affaires étrangères, voire, s’il le souhaite, de l’inclure dans les négociations. Et donc d’obtenir de la part du Quai d’Orsay une autorisation de signer. Ces accords doivent ensuite être soumis à Tarahoi et ratifiés côté État, comme n’importe quel traité.
Intensifier les échanges aériens et commerciaux entre petits États insulaires
Une procédure lourde et qui s’applique donc, de façon inédite, à cet Air Services Agreement (ASA). Évoqué dès la reprise des liaisons aérienne entre les Cook et le fenua en 2022, il a été plus concrètement négocié ces 18 derniers mois, au cours de plusieurs voyages d’officiels polynésiens et rarotongiens dans un sens et l’autre.
Malgré son libellé, il a des visées plus larges que l’aérien : "En plus de formaliser les liaisons aériennes entre nos pays, l’ASA sert de catalyseur pour renforcer encore la coopération entre les acteurs publics et privés et ouvre de nouvelles opportunités pour le commerce, l’investissement et les échanges humains", expliquait fin avril le secrétaire aux Affaires étrangères des Cook, Tepaeru Herrmann.
L’accord doit surtout permettre aux deux pays "d’étendre leur accès à d’autres destinations". Les Cook, longtemps tournées exclusivement vers l’Ouest pour leurs connexions internationales, utilisent désormais Tahiti pour atteindre le marché américain et veulent continuer dans cette voie. D’où l’accord de codeshare signé entre Air Rarotonga et Air Tahiti en 2023, et le partenariat annoncé en fin d’année dernière avec Air Tahiti Nui. Du côté du fenua, on s’intéresse aussi, à des fins de développement touristique, aux connexions aériennes des Cook, d’ailleurs au centre d’autres réunions de Moetai Brotherson cette semaine. "Vous savez il y a des circuits touristiques avec des gens qui viennent sur Tahiti et qui poursuivent vers les Cook, rappelle-t-il. Et à l’inverse, parce que les Cook sont mieux reliées à l’Australie par exemple, il y a des gens qui peuvent venir d’Australie aux Cook et ensuite faire un leg de plus vers la Polynésie".
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