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    Pacifique
  • A.F.P / LNC | Crée le 07.06.2025 à 08h42 | Mis à jour le 07.06.2025 à 08h49
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    Un militant de Greenpeace tient une banderole sur laquelle on peut lire " Les mines de nickel détruisent des vies " lors de l’ouverture de la Conférence sur les minéraux critiques, à Jakarta, le 3 juin 2025. Photo : AFP /  Yasuyoshi Chiba
    Le gouvernement indonésien envisage des poursuites judiciaires contre des entreprises minières exploitant du nickel dans l’archipel Raja Ampat, à l’est du pays, après la polémique soulevée par des vidéos de Greenpeace sur les réseaux sociaux.

    L’archipel de Raja Ampat, situé dans la province de Papouasie du Sud-Ouest, fait partie du "Triangle de corail". Considéré comme l’une des zones de récifs les plus préservées et riches au monde, il est célèbre pour ses eaux bleues cristallines, en faisant un site de plongée prisé.

    Mais cette semaine, c’est l’envers de ce décor paradisiaque que Greenpeace a mis en lumière en publiant plusieurs vidéos montrant des projets d’extraction de nickel en pleine forêt dans la région, dont l’une a atteint environ 13 millions de vues sur Instagram.

    Face à l’indignation suscitée, le gouvernement a réagi : le ministère de l’Energie a fait suspendre les activités d’une mine de nickel sur l’une des îles de Raja Ampat, dans l’attente d’une inspection.

    Inspection prévue

    Le ministre de l’Environnement Hanif Faisol Nurofiq a annoncé qu’il se rendrait sur place et promis des sanctions contre les entreprises concernées. "Nous engagerons immédiatement des poursuites judiciaires concernant les activités à Raja Ampat, après avoir mené nos recherches", a-t-il déclaré jeudi aux médias locaux.

    Selon Greenpeace Indonésie, l’exploitation du nickel sur les îles de Gag, Kawe et Manuran a déjà entraîné la destruction de plus de 500 hectares de forêt et de végétation. Ces îles, classées comme petites îles, devraient être protégées de l’exploitation minière selon la loi indonésienne.

    "La réponse du gouvernement donne espoir que la sensibilisation aide à protéger Raja Ampat", a réagi Arie Rompas, responsable de la campagne forestière de Greenpeace Indonésie, vendredi 6 juin.

    Il espère que le public continuera à soutenir la campagne de l’ONG jusqu’à ce que le gouvernement révoque toutes les licences minières et que l’archipel soit "véritablement protégé".

    Dégâts irréversibles

    L’Indonésie possède les plus grandes réserves mondiales de nickel, ce qui en fait le premier producteur de ce métal utilisé dans les batteries de véhicules électriques et l’acier inoxydable.

    Les écologistes soulignent que cette exploitation intensive cause des dégâts irréversibles aux terres avoisinantes Face à cette concurrence, qui propose des prix bien plus bas que le nickel calédonien, les industriels du Caillou tentent, eux, de mettre en avant une nouvelle stratégie ces dernières années : l’aspect "vert", disons plutôt un peu moins ravageur pour l’environnement de l’activité minière dans le pays.

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