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  • AFP | Crée le 12.03.2024 à 09h41 | Mis à jour le 12.03.2024 à 15h57
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    Une dizaine d’ambulances et d’autres véhicules médicaux ont été envoyés vers l’aéroport d’Auckland pour s’occuper des blessés. Photo Gabriel Bouys/AFP
    Les autorités de supervision de l'aviation civile ont commencé à enquêter mardi sur l'"incident technique" qu'a subi un Boeing à destination de la Nouvelle-Zélande et qui a violemment perdu de l'altitude en plein vol, blessant de nombreux passagers.

    Des passagers présents sur le vol Sydney-Auckland de la compagnie chilienne Lamat ont rapporté que l'appareil, un Boeing 787 Dreamliner, avait rapidement perdu de l'altitude au-dessus de la mer de Tasmanie lundi soir, propulsant au plafond tous ceux dont la ceinture de sécurité n'était pas bouclée.

    La compagnie aérienne a indiqué mardi travailler "en coordination avec les autorités compétentes pour enquêter sur l'incident", qui est le dernier d'une série pour le constructeur américain Boeing.

    "Cela n'a duré qu'une fraction de seconde", a indiqué Lucas Ellwood, un cuisinier basé à Auckland, qui se trouvait à bord du vol LA800. "Les personnes projetées vers le plafond ont endommagé la paroi", a-t-il expliqué mardi. "Le gars derrière moi était dans les toilettes quand c'est arrivé, le pauvre. Il m'a dit qu'il avait traversé le plafond".

    Une cinquantaine de patients ont été soignés après l'atterrissage à Auckland et quatre personnes étaient toujours hospitalisées mardi matin, ont indiqué les autorités sanitaires à l'AFP.

    "Seuls un passager et une membre d'équipage ont subi des blessures qui ont nécessité des soins supplémentaires mais leur pronostic vital n'est pas engagé", a précisé la compagnie.

    Il y avait 263 passagers et neuf membres d'équipage de cabine à bord lorsque l'avion "a subi un incident technique pendant le voyage qui a provoqué un fort mouvement", a indiqué la compagnie chilienne sans plus de précision.

    Les passagers seront transférés à Santiago du Chili, leur destination finale, "à bord d'un nouveau vol (LA1130) le 12 mars", précise la compagnie qui "réaffirme son engagement en faveur de la sécurité".

    "Comme dans L'Exorciste"

    Le direction chilienne de l'aviation civile a précisé que des enquêteurs néo-zélandais mèneraient l'enquête sur cet incident, avec l'aide du Chili. "Les enregistrements de vol seront essentiels pour comprendre cet incident. Ils indiqueront aux enquêteurs s'il s'agissait d'un événement atmosphérique ou d'un problème technique avec l'avion", a déclaré à l'AFP Joe Hattley, enquêteur sur la sécurité des accidents aériens. "Ce genre d'incidents souligne la nécessité absolue pour les passagers de garder leur ceinture de sécurité attachée", a-t-il ajouté.

    Brian Jokat, l'un des passagers à bord, a raconté avoir vu un passager projeté au plafond retomber lourdement et se cogner les côtes sur un accoudoir. "Il était au plafond, sur le dos, et me regardait. C'était comme dans (le film) L'Exorciste", a déclaré M. Jokat à la radio publique Radio New Zealand.

    Selon ce passager, le pilote s'est rendu auprès des passagers après l'atterrissage. "Je lui ai demandé ce qui s'était passé et il m'a répondu 'j'ai perdu brièvement mes instruments de bord et ils sont revenus tout d'un coup'", a dit M. Jokat.

    Les données de FlightAware, outil de suivi des compagnies aériennes, montrent que l'avion a perdu de l'altitude environ deux heures après le décollage. "Nous travaillons à rassembler plus d'informations sur le vol et nous fournirons tout le soutien nécessaire à notre client", a déclaré Boeing dans un communiqué transmis à l'AFP.

    Dysfonctionnements en série

    Cet incident survient après une série de dysfonctionnements sur des appareils Boeing. Début janvier, une porte d'un Boeing 737 MAX 9, de la compagnie Alaska Airlines s'est détachée quelques minutes après le décollage, faisant quelques blessés légers.

    Les 737 MAX avaient auparavant été cloués au sol pendant près de deux ans après les crashs de deux appareils, le premier, fin 2018, de la compagnie indonésienne Lion Air, le second, début 2019, de la compagnie éthiopienne Ethiopian Airlines, entraînant plus de 350 morts. Dans les deux cas, un problème lié à un nouveau logiciel était à l'origine des crashs.

    La semaine dernière, un Boeing 777 a dû effectuer un atterrissage d'urgence peu après son décollage de San Francisco, une roue s'étant détachée avant de heurter des voitures sur un parking de l'aéroport.

    Au début du mois, les autorités de régulation aériennes américaines ont donné à Boeing 90 jours pour présenter un plan visant à résoudre des problèmes de contrôle de la qualité, le responsable de l'administration fédérale de l'aviation (FAA) exhortant l'entreprise à "s'engager à apporter des améliorations réelles et profondes".

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