fbpx
    Pacifique
  • AFP | Crée le 09.10.2018 à 04h25 | Mis à jour le 09.10.2018 à 08h34
    Imprimer
    Chaque année, les familles des victimes organisent une cérémonie de souvenir. Gouvernement de Polynésie
    POLYNÉSIE FRANÇAISE. Le procès de la compagnie Air Moorea a débuté hier à Papeete, onze ans après le crash d’un de ses avions qui avait causé la mort de 20 personnes.

    Le 9 août 2007, un Twin Otter, qui assure la liaison entre Moorea et Tahiti, s’abîme dans l’océan juste après le décollage, à environ un mille de l’aéroport de Moorea. Le pilote et les 19 passagers meurent tous dans le crash. L’avion coule rapidement et quinze corps seulement sont retrouvés.

    « Des omissions »

    L’enquête avait conclu que l’accident était consécutif à la rupture d’un câble de gouverne, qui présentait « une usure importante ». A la suite de cet accident, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) avait recommandé « de contrôler au plus vite les câbles en acier inoxydable » de tous les avions turbopropulseurs DHC-6 Twin Otter. La compagnie Air Moorea et sept personnes (des responsable d’Air Moorea, du service d’Etat de l’Aviation civile en Polynésie et du Groupement pour la sécurité de l’Aviation civile) sont jugées pour homicides involontaires, jusqu’au 26 octobre. Elles sont soupçonnées d’avoir, « dans l’exercice de leurs fonctions respectives, commis des omissions et négligences ».

    La société anonyme Air Moorea encourt 225 000 euros (26,8 millions de francs) d’amende, les autres prévenus des peines maximales de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros (5,3 millions) d’amende. A Papeete, ce procès est considéré comme « hors normes ». Il doit durer trois semaines, avec 137 parties civiles, dont 80 devraient être présentes (38 venant de Métropole). Il est jugé « sensible » par le ministère de la Justice, qui a pris en charge le coût de transport des parties civiles, de leur lieu de résidence vers la Polynésie française.

    Indemnités

    Le 6 septembre, la Cour d’appel a accordé des indemnités d’un montant compris entre 17 000 et 92 000 euros (entre 2 et 10 millions) aux proches des victimes, en fonction de leurs liens de parenté. Des montants bien inférieurs à leurs demandes et jugés « choquants » par Nicolaz Fourreau, président de l’association 9-8-7 de défense des familles de victimes du crash.

    Au moment du crash, le bimoteur était exploité par Air Moorea depuis un an et avait passé une visite de contrôle le 18 juillet précédent. Le pilote, âgé de 53 ans, comptait 3 500 heures de vol.

     

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS