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    Pacifique
  • Christophe Cozette/La Dépêche de Tahiti | Crée le 28.06.2018 à 04h25 | Mis à jour le 28.06.2018 à 06h41
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    Neuf personnes ont été dépêchées par l’armateur et une mission a été envoyée par l’Etat pour analyser les avaries du cargoet surtout inspecter la coque.Photo DR
    Polynésie française. Le Thorco Lineage, cargo de 132 mètres, s’est échouéà Raroia, samedi. Un point sur la situation a été fait mardi. Une expertise est attendue.

    De mémoire de ministre, « c’est la première fois qu’un navire de cette taille s’échoue » en Polynésie française, indiquait mardi Jean-Christophe Bouissou. Une situation exceptionnelle qui demande la mobilisation de tous. Mardi après-midi, au Comsup de Arue, les autorités civiles et militaires de l’Etat et du pays, étaient en réunion de crise avec le représentant de l’armateur du Thorco Lineage, navire commercial de 132 mètres de long, échoué à Raroia, aux Tuamotu, samedi dernier.

    Le porte-conteneurs, construit en 2014, transporte 20 000 tonnes de zinc en paillettes et plus de 500 m3 de fuel lourd pour assurer sa propulsion. Pour le moment, sa cargaison n’a provoqué aucune pollution.

     

    Pourquoi n’avoir

    prévenu personne ?

    Ce géant des mers nécessite un équipage de 18 personnes, tous sains et saufs et restés à bord. Après avoir dérivé, il s’est échoué par l’arrière, sur le récif nord de l’atoll de Raroia, situé à 700 km de Tahiti, à la suite d'une avarie de moteur, constatée le 21 juin. C’est là que le bât blesse pour les autorités. Pourquoi ne pas les avoir prévenues d’une panne moteur, le 21 juin, ni même du fait que le bateau se soit échoué le 23 juin puisque ce sont les responsables de l’atoll voisin, Takume, qui ont prévenu les secours, le 24 au matin ?

    Un point que devra déterminer l’enquête, ouverte sous peu, même si la priorité reste les vies humaines et l’éventuelle pollution engendrée.

    L’autre leitmotiv du jour, maintes fois évoqué, concerne la responsabilité de l’armateur. « C’est à lui de faire cesser le danger », a martelé mardi le haut-commissaire à plusieurs reprises, lors de ce point presse, organisé pendant ce plan Orsec 3 déclenché par ce dernier.

    Le pays, par la voix de Jean-Christophe Bouissou, va mettre en demeure l’armateur. Or, si le navire qui effectuait la liaison Baltimore (Etats-Unis) - Hobart (Australie), sous pavillon philippin, est clairement identifié, le nom du propriétaire réel du bateau, lui, ne l’était pas encore. Une question d’heures, selon les autorités.

    Depuis mardi, neuf personnes ont été dépêchées par l’armateur et une mission a été envoyée sur place avec les moyens de l’Etat afin d’établir une expertise précise de la situation et notamment de l’état de la coque, qui nécessitera la présence de plongeurs et qui semble, pour le moment, n’avoir aucune avarie. Fort heureusement, la météo restera clémente pendant les cinq à six jours à venir.

     

    La responsabilité

    de l’armateur

    L’armateur prévoit l’envoi d’un navire remorqueur depuis le continent américain, qui devrait arriver sur zone dans une dizaine de jours. Ce navire pourrait participer aux manœuvres pour libérer le Thorco Lineage, prisonnier du récif, mais pourrait également le vider de sa double cargaison de zinc et de fuel.

    De son côté, le remorqueur Aito nui 2, du Port autonome, pourrait être sollicité pour une manœuvre combinée de déséchouement. Le navire militaire Bougainville a lui été détourné de sa mission aux Marquises afin de se projeter à Raroia, qu’il devait atteindre hier, dans la matinée.

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    Au cours de la réunion de crise qui s’est tenue mardi, il a beaucoup été question de l’échouement du Kea Trader, emprisonné depuis près d’un an sur le récif Durand, en Nouvelle-Calédonie. Ce géant des mers de 184 mètres, battant pavillon français est cependant plus imposant que le navire échoué aux Tuamotu, qui, lui, ne mesure que 132 mètres. De plus, les conditions de l’échouement semblent assez distinctes, tout comme la cargaison. Les autorités locales, à savoir René Bidal, haut-commissaire de la République en Polynésie française, Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, en charge des Transports inter-insulaires et le contre-amiral Denis Bertrand, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française, craignent surtout une pollution, comme a pu en connaître la Calédonie.

     

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