"L’activité sismique a été très importante dans les mers autour de l’archipel de Tokara depuis le 21 juin", a expliqué le directeur de la division d’observation des tremblements de terre et de tsunamis de l’Agence météorologique du Japon (JMA), Ebita, lors d’une conférence de presse mercredi 2 juillet, après un séisme de magnitude 5,5 enregistré dans la région à 15h30. Si aucun dommage majeur n’est à déplorer des suites de ce tremblement de terre, "leur nombre a dépassé les 900" depuis le début de cette forte activité, a indiqué Ayataka Ebita, précisant qu’il ne pouvait dire quand celle-ci s’arrêterait. Une telle période d’activité sismique avait déjà frappé les îles Tokara en septembre 2023, avec 346 tremblements de terre enregistrés par la JMA.

"Ça fait très peur de simplement s’endormir"

Le site du village rapporte que les quelque 700 habitants de l’archipel n’arrivent plus à dormir et qu’ils sont fatigués. "On a l’impression que ça tremble tout le temps", raconte une insulaire à la télévision locale, assurant que "ça fait très peur de simplement s’endormir". "On n’est pas sûrs de quand tout ça va s’arrêter. Je devrais réfléchir à faire évacuer mes enfants", rapporte un autre habitant.

Avec ses 125 millions d’habitants, le Japon se trouve à la rencontre de quatre grandes plaques tectoniques, au cœur de la "ceinture de feu" du Pacifique, ce qui en fait l’un des pays les plus actifs au monde sur le plan sismique. L’archipel enregistre environ 1 500 secousses chaque année et représente environ 18 % des tremblements de terre mondiaux.

Le 1^er janvier 2024, un séisme de magnitude 7,5 – le plus fort dans le pays depuis plus de dix ans – a frappé la péninsule de Noto (centre). Il a causé la mort de près de 470 personnes, dont de nombreux résidents âgés décédés dans les jours qui ont suivi.